samedi 31 janvier 2009

Fressange défile pour Gaultier

L'ex-mannequin Inès de la Fressange, dans une longue robe noire très ajustée, a retrouvé mercredi son statut de top model lors du défilé haute couture de Jean-Paul Gaultier pour l'été prochain, placé sous le signe de la calligraphie, ses pleins et ses déliés synonymes de sensualité.

Quelques heures auparavant, Jean-Paul Gaultier avait créé la surprise en faisant défiler une Inès de la Fressange à la cinquantaine radieuse, dont la dégaine n'a rien perdu de son charme gouailleur. Le mannequin vedette des années 80 a présenté deux modèles et été très applaudie. Le goût de Jean-Paul Gaultier pour la calligraphie se traduit par une collection en noir et blanc, riche en dentelles, filets et broderies noirs.Une fenêtre voilée de résille noire et rebrodée de volutes s'ouvre par exemple sur une jupe, ou bien un filet voile un fourreau. Le pantalon de torero se féminise avec des filets, des dentelles, des ajourés, ou se transforme en corset.

La silhouette rappelle les années 80, avec des épaules marquées, souvent élargies. Des robes noires à col smoking, des combinaisons pantalon de smoking sont apparues comme un hommage à Yves Saint Laurent, mort en juin, qui inventa le smoking pour femme.

jeudi 29 janvier 2009

"Un conte de Noël"

À l’origine, Abel et Junon eurent deux enfants, Joseph et Elizabeth. Atteint d’une maladie génétique rare, le petit Joseph devait recevoir une greffe de moelle osseuse. Elizabeth n’était pas compatible, ses parents conçurent alors un troisième enfant dans l’espoir de sauver Joseph. Mais Henri qui allait bientôt naître, lui non plus, ne pouvait rien pour son frère - et Joseph mourut à l’âge de sept ans.
Après la naissance d’un petit dernier, Ivan, la famille Vuillard se remet doucement de la mort du premier-né.
Les années ont passé, Elizabeth est devenue écrivain de théâtre à Paris. Henri court de bonnes affaires en faillites frauduleuses, et Ivan, l’adolescent au bord du gouffre, est devenu le père presque raisonnable de deux garçons étranges. Un jour fatal, Elizabeth, excédée par les abus de son mauvais frère, a "banni" Henri, solennellement.
Plus personne ne sait exactement ce qui s’est passé, ni pourquoi. Henri a disparu, et la famille semble aujourd’hui dissoute. Seul Simon, le neveu de Junon, recueilli par sa tante à la mort de ses parents, maintient difficilement le semblant d’un lien entre les parents provinciaux, la sœur vertueuse, le frère incertain et le frère honni…

"Un Conte de Noël" commence avec la réapparition de la maladie qui avait emporté le petit Joseph : Junon apprend qu’elle est atteinte d’une leucémie qu’aucune chimiothérapie ne pourrait guérir. Il lui faut maintenant trouver un donneur de moelle potentiel parmi les membres de sa famille. Enfants et petits-enfants se mettent chacun à effectuer les tests. Et Paul, le fils d’Elizabeth, l’aîné des petits-enfants, adolescent torturé, se laisse déborder par l’angoisse.
Noël approche. Toute la famille se réunit pour trois jours dans la grande maison parentale à Roubaix.
Convié par Paul, même Henri a accepté l’invitation et vient accompagné de sa nouvelle conquête : Faunia. Claude, le mari d’Elizabeth, les rejoindra plus tard…
L’heure serait aux règlements de compte, pourtant, la situation s’apaise. Et le monde s’enchante. Sylvia apprend les sentiments que Simon éprouve pour elle depuis des années. A-t-elle vraiment vécu sa vie, ou n’en a-t-elle connu que la pâle illusion ?
Junon acceptera-t-elle une greffe dangereuse pour soigner une maladie qui ne se développera peut-être jamais ?
Claude, le père de Paul, acceptera-t-il que son fils donne sa moelle à sa grand-mère et risque ainsi de porter la responsabilité de sa mort ? Quant à Elizabeth et Henri, que faire d’une dispute qui a perdu toute raison ?

Le film d'Arnaud Desplechin est une véritable symphonie mythique, abordant le thème le plus universel aux yeux de l'homme : la famille. Drôle, cynique, grinçant et émouvant, le film propose une valse virtuose mélangeant tous les sentiments humains pour un résultat éblouissant. Mais le meilleur réside en son message, où chacun prend ce qu'il veut selon ses idées, laissant la plus grande liberté que l'on puisse donner à son spectateur. Il en résulte une profondeur de réflexion immense, à l'infinie indéfinissable. D'ailleurs, de nombreux sujets sont abordés. La maladie prend alors une place considérable dans ce long-métrage et pose la réflexion juste de son rapprochement non seulement avec la famille mais avec autrui. Elle signale la fin d'une existence éphémère qui pose par fatalité l'une des questions les plus importantes du film : la maladie est-elle un moyen pour une famille de se retrouver et ainsi de se reconstruire par ces derniers moments de vies ? La question peut paraître absurde car inimaginable. Mais son engagement libre fait que beaucoup de gens s'y retrouvent. D'ailleurs, le film est construit sur cette idée : chaque individu comparera sa famille à celle de ce film. Celui-ci fera de nombreux rapprochements passés, présents et futurs pour se poser les questions qu'il trouvera nécessaires à son avancement au sein de son cerle familial. Mais où le cinéaste enfonce le clou de son talent, c'est que l'on trouve dans toute cette histoire un second degré explosif, tout simplement jubilatoire. Entre-autre, l'ironie baigne dans cet anti-conte par excellence. Et de ce fait, on pense beaucoup à la scène où Catherine Deneuve et Mathieu Amalric se font leurs confidences. Culte et hilarant. Et c'est finalement cet humour, ces émotions mélancoliques et nostalgiques, parfumés de cynisme, qui ont fait de ce "conte de Noël" un des meilleur film de l'année 2008. Extraordinaire, talentueux.

En veine de boutade, Arnaud Desplechin a dit un jour qu'il avait tourné "La Vie des morts" pour dire du mal de sa famille, "La Sentinelle" pour dire du mal de son pays, "Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle)" pour dire du mal de ses anciennes petites amies. Dans "Un conte de Noël" , le cinéaste dit du mal de lui-même.

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Petit message subliminal !!!

Kimi Räikkönen

Kimi Matias Räikkönen (né le 17 octobre 1979 à Espoo, en Finlande) est pilote automobile Finlandais.
Il a fait ses débuts en Formule 1 en 2001 avec l'écurie suisse Sauber.

En 2002, il décide de rejoindre l'écurie McLaren Mercedes, où il a terminé deux fois vice champion du monde en 2003 et 2005. Après 5 saisons sans être parvenu à remporter le titre, il a quitté à la fin de la saison 2006 l'écurie McLaren-Mercedes pour rejoindre la Scuderia Ferrari en remplacement du septuple champion du monde allemand Michael Schumacher.

Dès sa première saison au sein de sa nouvelle équipe, il est devenu champion du monde en devançant sur le fil Lewis Hamilton et Fernando Alonso à l'issue de l'ultime Grand Prix de la saison à São Paulo.
Il est sous contrat avec Ferrari jusqu'à l'issue de la saison 2010.
Les journalistes l'ont surnommé « Iceman », à cause de sa capacité à conserver son sang-froid en toutes circonstances.

Encore enfant, Kimi Räikkönen découvre la compétition automobile par l'intermédiaire du karting, qu'il commence à pratiquer dès l'âge de 8 ans. Il a connu une longue série de succès dès l'âge de 10 ans. Sa première course en dehors de son pays d'origine était à Monaco alors qu'il n'avait que 15 ans.
En 1999, il participe pour la première fois à des courses de monoplaces et se fait remarquer immédiatement : il remporte les quatre courses auxquelles il participe en Formule Renault.En 2000, il remporte le championnat britannique en remportant sept courses sur les dix qui figuraient au calendrier.


Kimi Räikkönen habite en Suisse à Wollerau, petit port près de Zurich où vivent également Felipe Massa et Roger Federer. Il retourne également de temps en temps à Espoo en Finlande, sa ville natale pour voir ses proches et passer du bon temps. Kimi a un frère ainé Rami, qui est lui aussi, dans le sport automobile.

Le 31 juillet 2004, à 24 ans, il s'est marié en Finlande avec Jenni Dahlman, élue Miss Scandinavie en 2000.
Kimi aime le snowboard, le hockey sur glace, le golf. Il participe également à d'autres types de sports mécaniques. En Mars 2007, alors que ses rivaux se préparent pour le premier GP de la saison en Australie, Kimi participe à une course de moto-neige en Finlande, sous le pseudonyme de James Hunt. Plus tard dans l'année, il participe également à une course de bateau dans la ville de Hanko en Finlande, en portant fièrement un costume de gorille.
Pour fêter son entrée chez Ferrari, Kimi s'est fait tatouer sur le bras droit un tribal. Il a récidivé, après son sacre de champion du monde sur le bras gauche en se faisant tatouer son surnom "Iceman".
Après son titre de champion du monde, il a acheté 120 000 € une Harley Davidson Twin Cam de 120 chevaux rouge, avec le blason de la Scuderia Ferrari, qu'il a baptisée Iceman 2 (son ami, Marcus Walz a créé cette moto). Celle-ci est la seconde qu'il possède, car Kimi a également une autre Harley nommée " Iceman 1 ".
Lors d'une vente aux enchères pour une oeuvre de bienfaisance tenue à Monaco en mai, Räikkönen a acquis une Corvette 1974 ayant appartenu à l'actrice Sharon Stone pour la somme de 200 000 euros.

Une voix magnifique : Nicole Croisille


"clip" un peu ancien, mais ... une immensement belle voix !

Anne et Christine ...



































Christine à droite sur la photo est quelqu'un que je connais depuis 1987 !
Nous sommes sortis ensemble durant à peu près 1 an avant de nous apercevoir mutuellement que .... nous n'avions rien à voir (à faire) ensemble et pour cause !
Lorsque nous nous sommes connus, elle était en doctorat, moi en maîtrise. Nous nous sentions l'un et l'autre très proche et ... pour cause !
Même si nous n'avons plus beaucoup de contact (au moins deux fois par an), nous avons beaucoup d'affection l'un pour l'autre.
... petit souvenir d'un essai de vie hétérosexuelle !!!

Deneuve ...
























Photo de paparazzi : Deneuve faisant ses courses ... au Super U du coin ?

dimanche 25 janvier 2009

Thon rouge : les nouveaux quotas ne protègent pas l'espèce

Signe de l'âpreté des discussions, ce n'est que tard dans la soirée du lundi 24 novembre que les membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) se sont séparés après avoir défini, pour l'année 2009, les nouveaux quotas de pêche du thon rouge, une espèce menacée de disparition à cause de la surpêche dont elle est victime en Méditerranée.

Réunis à Marrakech, au Maroc, depuis une semaine, les membres d'une quarantaine de pays représentés à la Cicta ont décidé de ramener les prises de thon rouge de 28 500 tonnes, en 2008, à 22 000 tonnes en 2009. Les membres de la commission sont également tombés d'accord pour fermer, dès le 20 juin 2009, la pêche pratiquée par les thoniers senneurs, les bâtiments les plus modernes capables de prendre jusqu'à 500 tonnes par jour.

La réduction des prises est une baisse en trompe-l'oeil, a accusé le Fonds mondial pour la nature (WWF), une association de défense de l'environnement présente à Marrakech. "Le Cicta n'a tenu aucun compte des recommandations de ses propres scientifiques qui préconisaient de s'en tenir à des prises de 8 500 à 15 000 tonnes par an, car il y a des risques réels d'effondrement de la population", explique le responsable du programme pêche au WWF-France, Charles Braine.

La date de la fermeture de la pêche fait également l'objet de critiques. "En 2008 déjà, les quotas de pêche étaient atteints dès la mi-juin et la pêche a donc été fermée. Surtout, mai et juin correspondent à la période de reproduction en Méditerranée. Ce sont les périodes les plus sensibles. Les thoniers senneurs savent précisément où se trouvent les bancs de poissons à cette époque", ajoute Charles Braine.

En revanche, aucune mesure n'a été annoncée à Marrakech pour renforcer les contrôles et réduire la pêche sauvage, une mesure pourtant réclamée par les ONG et les professionnels de la filière. Selon certaines estimations, les captures réelles de thon rouge avoisineraient 60 000 tonnes par an. L'accord de Marrakech est une victoire incontestable pour l'Union européenne (UE) qui, défendant les intérêts de certains de ses pays membres (l'Italie, l'Espagne et la France totalisent près de 50 % des prises autorisées par la Cicta), ne voulait pas d'une réduction de l'effort de pêche, synonyme de désarmement obligatoire - et coûteux - de navires.

A l'inverse, elle est un échec pour les pays nordiques, les Etats-Unis, le Canada, le Brésil, tous sensibles à la menace d'une disparition des thons rouges et donc favorables à une forte réduction des prises autorisées.

Pour le WWF et Greenpeace, si l'UE a fini par imposer son point de vue à Marrakech, c'est à la suite de "pressions" de Bruxelles sur des pays en développement, d'Afrique de l'Ouest et d'Amérique centrale. "Ils ont été menacés de représailles commerciales sur les dossiers de la banane, du café, du cacao", accuse le WWF.

Dans les faits, la crise économique davantage que la réglementation devrait assurer un répit aux thons rouges de Méditerranée. Les spécialistes tablent en particulier sur une réduction de 18 000 tonnes en 2009 de la consommation japonaise, où les stocks sont à des niveaux très élevés.

BOYCOTTAGE DES RESTAURATEURS

Les ONG vont peser dans le même sens. "Les échecs successifs de la Cicta ne nous laissent d'autres choix que de chercher des remèdes efficaces (...) et d'étendre le boycottage des distributeurs, restaurants, grands chefs", a prévenu le responsable du programme des pêches en Méditerranée au WWF, Sergi Tudela.

L'ONG n'entend pas se contenter d'un boycottage. Elle prévoit d'inciter les pays nordiques, les plus sensibilisés à la raréfaction des thons rouges en Méditerranée, à obtenir l'inscription de cette espèce sur la liste de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage (Cites) "dans l'espoir que le contrôle strict du commerce (permette) de sauver l'espèce". Pour le Japon, principal pays consommateur au monde de thon rouge (45 000 tonnes en 2006) - du fait de l'engouement pour les sushis et sashimis malgré leurs prix élevés -, cela serait une catastrophe. Pour l'éviter, Tokyo était partisan d'une forte baisse des taux autorisés de capture (TAC). Pas plus que les ONG, il n'a obtenu gain de cause à Marrakech.

Quelques chiffres :

22 000 tonnes : quota de pêche au thon rouge fixé pour 2009 par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) à Marrakech. Le quota était de 28 500 tonnes en 2008, mais les prises effectives ont été de 60 000 tonnes.

50 000 tonnes : capacité de pêche de la flotte des thoniers les plus sophistiqués des onze Etats côtiers de la Méditerranée, soit trois fois et demie le niveau de captures recommandé par les experts scientifiques.

50 : nombre de patrouilleurs mobilisés pour surveiller les prises. Le dispositif mobilise également 16 avions. Les inspections peuvent se faire en mer ou dans les ports.

60 % : part des prises de thon rouge de Méditerranée consommé par le Japon, principal débouché pour cette pêche.

"Excuse-moi"



Zazie

Un peu de douceur ...























"Ca balance à Paris "

Voilà bien une émission que j'essaie de ne pas louper le samedi ... quand je ne sors pas ! L'émission est apparue en remplacement de "Field dans ta chambre", une émission littéraire précédemment présentée par Michel Field et disparue de la grille des programmes de "Paris Première". Sur le même principe que cette dernière mais ne se limitant pas à la littérature, irrévérencieux, parfois cinglant et résolument enthousiaste, "Ça balance à Paris", est, comme son nom l’indique, une façon totalement décomplexée d'aborder l'actualité culturelle qu'elle soit cinématographique, musicale, littéraire ou théâtrale.
La formule lapidaire y côtoie l'éloge vibrant, la vacherie n'y est jamais très loin de la déclaration d'amour. C'est que chez Pierre Lescure, on est de parti pris, et on le revendique bien fort… non sans humour, bien sûr.
Le samedi, les chroniqueurs (Élisabeth Quin, Philippe Tesson, Thomas Hervé, Joy Sorman,Thierry Chèze, Marion Ruggieri, Géraldine Maillet, Philippe Besson, François Bégaudeau ...)se retrouvent en plateau aux côtés de Pierre Lescure pour relire ensemble les événements de la semaine et défendre leur point de vue.
Piment supplémentaire, les personnalités évoquées peuvent surgir à tout moment pour affronter avec panache le cercle de leurs critiques. Réalisateur, comédien, auteur, musicien etc... vient s'immiscer dans le débat. Peut s'en suivre des échanges houleux ou animés, mais de toute manière très interessant !
Depuis septembre 2008, le magazine est diffusé en direct depuis le studio Gabriel, le samedi, à 19h.

Peau d'Âne et la recette du cake d'amour



Et n'oubliez pas votre robe couleur de soleil ... !

La Citroën SM : luxe et innovation





Le pape réintègre les intégristes

Benoît XVI risque de faire frémir une nouvelle fois les plus progressistes de ses fidèles. En décidant d'annuler l'excommunication de 4 prêtres intégristes, véritable réactionnaire ultra conservateur, Benoît XVI veut remettre dans l’église catholique romaine, les intégristes exclus par ses prédecesseurs. Et ce faisant il va réintegrer dans l’église romaine, un évèque Richard Williamson, parfaitement négationiste qui remet donc en cause l'existence les chambres à gaz !!! L'information de la réintégration de ces 4 évèques a été révélée par le quotidien italien "Il Giornale", généralement très bien informé sur le Vatican. "La Croix", confirme, et annonce même la publication "imminente" du décret, "en fin de semaine ou début de semaine prochaine".
Après la réhabilitation de la messe tridentine, c'est un pas de plus vers la frange la plus extrémiste de l'Eglise.

Ce geste marque une nouvelle étape de la réconciliation entre l'Eglise, l'extrème droite et les Traditionalistes représentés par Marcel Lefebvre. Celui qui avait été évêque de Tulle est l'un des principaux opposants au concile Vatican II (1962-1965), fonde en 1970 la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, qui revendique plus de 100 000 fidèles à travers le monde. Au bout de plusieurs années de joutes doctrinales entre l'Eglise et la Fraternité, Mgr Lefebvre ordonne, sans l'accord du Vatican, quatre évêques de sa mouvance en 1988. Ce qui leur vaut l'excommunication, décidée par Jean-Paul II. Cette date marque le début du "schisme" entre l'Eglise et les Traditionalistes.

Depuis, à l'initiative du Vatican, le dialogue se renoue entre les deux parties. Jean-Paul II avait lui même débuté le rapprochement mais Benoît XVI l'a largement accéléré. L'ancien préfet de la Congrégation de la Doctrine de la Foi, plus conservateur que son prédecesseur, apparaît plus sensible aux revendications des Lefebvristes. En juillet 2007, Benoît XVI, par un décret personnel, réhabilitait la "messe tridentine" prononcée en latin - issue du Concile de Trente (1545-1563) - même si la messe moderne reste le principe. Deuxième geste envers les Traditionalistes, en juin 2008, lorsque le Vatican renonce à exiger des adeptes de Mgr Lefebvre la reconnaissance claire du concile Vatican II.

Plus globalement, depuis le début de son pontificat, Benoît XVI ex patron de l’inquisition déguisée sous le patronyme de "congrégation pour la doctrine de la foi", prend des engagements qui font plus que polémiques et mêmes au sein de l'Eglise. En 2008, il s'est par exemple prononcé plusieurs fois en faveur de la béatification du pape Pie XII, très controversé pour son silence et sa passivité face à la Shoah lors de la Seconde Guerre mondiale. Son rôle fait d'ailleurs toujours l'objet d'un débat historique. Au tout début de sa prise de pouvoir, Benoît XVI avait également choqué lors d'un discours prononcé à Ratisbonne, dissertant sur le lien entre la foi et la raison. "Montre-moi ce que Mahomet a apporté de nouveau, et tu ne trouveras que des choses méchantes et inhumaines, comme son ordre de diffuser par les moyens de l'épée la foi qu'il professait", avait-il déclaré, citant une controverse de la fin du Moyen Âge et provoquant une vague de violence anti-chrétienne dans le monde.
En septembre dernier, au cours de sa visite en France, le pape avait lancé à Lourdes un appel aux vocations religieuses, rappelé aux évêques les dogmes contre la "permissivité morale" et leur avait suggéré une ouverture vers les traditionalistes.
Benoît XVI, lorsqu'il n'était encore que le cardinal Josef Ratzinger, était apparu au Concile Vatican II comme un théologien libéral. Il a ensuite évolué vers des thèses très conservatrices, au point de s'être vu affublé par ses détracteurs du sobriquet de "Panzerkardinal".
Je me sens décidément de moins en moins catholique.

samedi 24 janvier 2009

Le pavillon Français de Shanghaï 2010

Le projet de l'architecte Jacques Ferrier a été choisi pour représenter la France à l'Exposition universelle qui ouvrira en Chine le 1er mai 2010.
Un édifice comme suspendu sur un miroir d'eau, habillé d'une fine mantille de béton et dissimulant en son cœur un jardin suspendu.

Le projet conçu par l'architecte Jacques Ferrier a, mardi matin, été désigné lauréat de la compétition organisée pour la création du pavillon de la France à l'Exposition universelle de Shanghaï en 2010.
Pour cette manifestation qui se veut, dans son genre, la plus grande de tous les temps et qui n'attend pas moins de 100 millions de visiteurs, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a voulu un édifice pérenne. Une manière de «poser une belle pierre en Chine», remarque José Frèches, président de la Compagnie française pour l'exposition de Shanghaï (Cofres). Mais aussi une profession de foi pour le développement durable pour un événement qui se place sous le thème «Meilleure ville, meilleure vie».

Quatre projets étaient en lice pour cette future ambassade qui, selon José Frèches, devra à la fois «donner aux Chinois, qui représenteront 98 % des visiteurs de l'Exposition, ce qu'ils attendent de la France, à savoir le romantisme et le raffinement, mais aussi montrer que nous sommes un pays d'innovation». Mais au jeu de cubes déstructurés de l'agence Périphériques, aux grandes ombrelles de Matthieu Poitevin et au bâtiment plutôt classique et fonctionnel de Rudy Ricciotti, le conseil d'administration de la Cofres a préféré le pavillon sensuel de Jacques Ferrier.

Allié au scénographe Ruedi Baur et aux paysagistes de l'agence TER, l'architecte rêvait de parler «de la ville sans parler technique, sans être uniquement dans le patrimoine et le luxe et tout en créant un dialogue entre deux cultures». Il a donc imaginé faire appel aux «sept sens, les cinq que nous connaissons mais aussi ceux du mouvement et de l'équilibre».

Jacques Ferrier illustre ces deux dernières perceptions très chinoises par l'architecture même de son bâtiment, édifice en semi-lévitation par la magie de sa structure extérieure très fine, en béton ultraperformant. Pour le reste, le visiteur aura l'occasion, au cours d'une déambulation en pente douce, de sentir notamment les effluves échappés de la cuisine des restaurants, d'entendre des bruits des villes françaises ou de profiter de la fraîcheur d'un jardin intérieur surprenant. Le pavillon de la France réinventera, en effet, les motifs à la française, laissant courir des broderies de verdure en toiture avant de les faire dégringoler dans son vaste patio.

Le défi est maintenant de lancer le chantier avant la fin de l'année. Ce pavillon dont le coût total s'élèvera à 50 millions d'euros, financés moitié par l'État, moitié notamment par des entreprises, devra être fin prêt le 1er mai 2010, jour d'ouverture de l'Exposition universelle. Pour relever ce défi, Jacques Ferrier a pour lui d'avoir déjà construit en Chine. L'architecte qui a réalisé la Cité de la voile-Éric Tabarly à Lorient, et par ailleurs finaliste de la compétition pour la future tour Signal de la Défense, a, en effet, achevé un établissement scolaire dans un nouveau quartier de Shanghaï.

Un nouveau téléphone ?

Très intéressant concept de la designer Shirley A. Roberts pour téléphoner en cas d'urgence.

Le téléphone fin et rectangulaire comporte un clavier numérique extrêmement lisible, et grâce à un système de pré-paiement, il permet d'appeler immédiatement. Pour remplir pleinement sa fonction, le téléphone peut s'attacher au poignet.

On ne peut qu'espérer que ce concept voit le jour car ses usages peuvent être multiples. On peut imaginer la sécurité des personnes âgées ou malades, de grandes randonnées où emmener son portable devient superflu ou encore un moyen pour les enfants de contacter leurs parents.

77 Kg ce matin ... !!!








"Horreur, malheur !"
Je ne suis pas sûr que cet article est forcément sa place dans la rubrique "humour".

mercredi 21 janvier 2009

Le 21 janvier 1793, exécution de Louis XVI

« La marche dura près de deux heures. Toutes les rues étaient bordées de plusieurs rangs de citoyens, armés tantôt de piques, tantôt de fusils. En outre, la voiture elle-même était entourée d'un corps de troupes imposant, et formé sans doute de ce qu'il y avait de plus corrompu dans Paris. Pour comble de précautions, on avait placé, en avant des chevaux, une multitude de tambours, afin d'étouffer par ce bruit les cris qui auraient pu se taire entendre en faveur du roi. Mais comment en aurait-on entendu ? Personne ne paraissait ni aux portes ni aux fenêtres ; et on ne voyait dans les rues que des citoyens armés, c'est-à-dire des citoyens qui, tout au moins par faiblesse, concouraient à un crime qu'ils détestaient peut-être dans le cœur.

« La voiture parvint ainsi dans le plus profond silence à la place Louis XV (actuelle place de la Concorde), et s'arrêta au milieu d'un grand espace vide qu'on avait laissé autour de l'échafaud. Cet espace était bordé de canons ; et au delà, tant que la vue pouvait s'étendre, on apercevait une multitude en armes. Dès que le roi sentit que la voiture n'allait plus, il se retourna vers moi et me dit à l'oreille : Nous voilà arrivés, si je ne me trompe. Mon silence lui répondit que oui. Un des bourreaux vint aussitôt ouvrir la portière, et les gendarmes voulurent descendre ; mais le roi les arrêta, et appuyant sa main sur mon genou : Messieurs, leur dit-il d'un ton de maître, je vous recommande monsieur que voilà ; ayez soin qu'après ma mort il ne lui soit fait aucune insulte. Je vous charge d'y veiller Ces deux hommes ne répondant rien, le roi voulut reprendre d'un ton plus haut ; mais l'un d'eux lui coupa la parole : Oui, oui, lui répondit-il, nous en aurons soin ; laissez-nous faire.

« Et je dois ajouter que ces mots furent dits d'un ton de voix qui aurait dû me glacer, si dans un moment tel que celui-là il m'eût été possible de me replier sur moi-même. Dès que le roi fut descendu de voiture, trois bourreaux l'entourèrent et voulurent lui ôter ses habits ; mais il les repoussa avec fierté et se déshabilla lui-même. Il défit également son col, ouvrit sa chemise, et s'arrangea de ses propres mains. Les bourreaux, que la contenance fière du roi avait déconcertés un moment, semblèrent alors reprendre de l'audace.

« Ils l'entourèrent de nouveau et voulurent lui prendre les mains. Que prétendez-vous ? leur dit le prince en retirant ses mains avec vivacité - Vous lier, répondit un des bourreaux. - Me lier ! repartit le roi d'un air d'indignation. Je n'y consentirai jamais ; faites ce qui vous est commandé, mais vous ne me lierez pas : renoncez à ce projet. Les bourreaux insistèrent, ils élevèrent la voix et semblaient déjà appeler du secours pour le faire de vive force. C'est ici, peut-être, le moment le plus affreux de cette désolante matinée : une minute de plus, et le meilleur des rois recevait, sous les yeux de ses sujets rebelles, un outrage mille fois plus insupportable que la mort, par la violence qu'on semblait vouloir y mettre.

« Il parut le craindre lui-même et se retournant vers moi, il me regarda fixement, comme pour me demander conseil, Hélas ! il m'était impossible de lui en donner un, et je ne lui répondis d'abord que par mon silence. Mais comme il continuait de me regarder : Sire, lui dis-je avec larmes, dans ce nouvel outrage je ne vois qu'un dernier trait de ressemblance entre Votre majesté et le Dieu qui va être sa récompense. A ces mots, il leva les yeux au ciel avec une expression de douleur que je ne saurais jamais rendre. Assurément, me dit-il, il ne me faudra rien moins que son exemple pour que je me soumette à un pareil affront. Et se tournant vers les bourreaux : Faites ce que vous voudrez, leur dit-il ; je boirai le calice jusqu'à la lie.

« Les marches qui conduisaient à l'échafaud étaient extrêmement raides à monter : le roi fut obligé de s'appuyer sur mon bras ; et, à la peine qu'il semblait prendre, je craignis un moment que son courage ne commençât à fléchir. Mais, quel fut mon étonnement lorsque, parvenu à la dernière marche, je le vis s'échapper pour ainsi dire de mes mains, traverser d'un pied ferme toute la largeur de l'échafaud, imposer silence par son seul regard à quinze ou vingt tambours qui étaient placés vis-à-vis de lui, et, d'une voix si forte qu'elle dut être entendue du pont Tournant, prononcer distinctement ces paroles à jamais mémorables : Je meurs innocent de tous les crimes qu'on m'impute ; je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que ce sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France.

« Il allait continuer ; mais un homme à cheval, en uniforme national, fondant tout à coup l'épée à la main, et avec des cris féroces, sur les tambours, les obligea de rouler. Plusieurs voix se firent entendre en même temps pour encourager les bourreaux : ils parurent s'animer eux-mêmes, et, saisissant avec effort le plus vertueux des rois, ils le traînèrent sous la hache qui d'un seul coup fit tomber sa tête. Tout cela fut l'ouvrage de peu d'instants ; le plus jeune des bourreaux (il ne semblait pas avoir plus de dix-huit ans) saisit aussitôt la tête et la montra au peuple, en faisant le tour de l'échafaud : il accompagnait cette cérémonie monstrueuse des cris les plus atroces et des gestes les plus indécents. Le plus morne silence régna d'abord : bientôt quelques cris de Vive la république ! se firent entendre. Peu à peu les voix se multiplièrent ; et, dans moins de dix minutes, ce cri devint celui de la multitude, et tous les chapeaux furent en l'air. »
expressions et témoignage de celui qui fut son dernier confesseur, celui qui l'accompagna jusqu'à l'échafaud, l'abbé Edgeworth de Firmont. ( gravure ci-dessous)*

Ainsi mourut Louis XVI, le 21 janvier 1793, à l'âge de 38 ans 6 mois et 18 jours, après environ dix-neuf ans de règne, laissant de grandes leçons au monde, et un testament immortel, modèle de foi religieuse, de bonté paternelle, éternel entretien de douleur et de regret. Ce roi, faible, pas préparé à sa lourde tâche, mal conseillé, accumulant les erreurs, mais finalement assez bon, a payé pour tous les autres ... Son corps fut transporté au cimetière de la Madeleine, où les bourreaux le couvrirent de chaux vive pour qu'il n'en restât aucune trace. Cependant les recherches que l'on a faites en 1814 en ont découvert une partie ; et ces restes précieux ont été transférés solennellement à Saint-Denis, dans le mois de janvier 1815, avec ceux de Marie-Antoinette. Louis XVI eut trois enfants : Louis, dauphin, mort en 1789 ; Louis XVII, connu d'abord sous le nom de Louis-Charles, duc de Normandie ; et Marie-Thérèse-Charlotte, depuis duchesse d'Angoulême.

*Etant irlandais, il n'était pas tenu de prêter le serment exigé des prêtres, de ce fait il avait été choisi par Louis XVI pour être son confesseur.

mardi 20 janvier 2009

dimanche 18 janvier 2009

Jacques Tati

Jacques Tati est un réalisateur et acteur français, né le 9 octobre 1907 au Pecq (Seine-et-Oise), près du square portant à présent son nom, et mort le 4 novembre 1982 à Paris.
Jacques Tati est d'origine franco-russo-néerlando-italienne : son père, Georges Emmanuel Tatischeff, encadreur place Vendôme, né en 1875 à Paris, est le fils naturel du comte Dimitri Tatischeff, attaché militaire à l'ambassade de Russie puis encadreur des post-impressionistes à Paris et d'une Française, Rose Anathalie Alinquant. Georges Emmanuel Tatischeff épouse Claire van Hoff, elle-même d'origine italo-néerlandaise.

Au grand méconten -tement de son père, il choisit la profession de mime et fait ses débuts en se produisant sur des scènes de music-hall. ("Jour de fête" ci-contre) Il crée des numéros d’imitation qui lui valent un grand succès et qu’il commence à vouloir porter à l’écran. Il réalise alors 6 courts métrages entre 1932 et 1947.
Jacques Tati devient ensuite acteur tout en s'essayant à la réalisation auprès de René Clément entre autres.
Il se marie le 25 mai 1944 avec Micheline Winter.
Il réalise son premier court métrage L'École des facteurs en 1946 et la même année, le 23 octobre, Sophie-Catherine Tatischeff, connue sous le nom de Sophie Tatischeff, voit le jour.
Le 4 juillet 1949 nait son deuxième enfant, Pierre-François Tatischeff, alias Pierre Tati et, également, "Jour de fête", son tout premier long métrage, dans lequel sa femme joue un rôle.

Le succès, d’abord lent à venir, puis confirmé de son premier long métrage Jour de fête lui permet de réaliser en 1953 "Les vacances de monsieur Hulot" (ci-dessus) où il crée son célèbre personnage. Le triomphe international du film, notamment aux U.S.A, va lui permettre de réaliser dans des conditions plus confortables Mon Oncle, en 1958. Le film, tourné en deux versions, française et anglaise, obtient le prix spécial du jury à cannes et l’oscar du meilleur film étranger en 1959. En 1961, Tati revient à ses débuts et présente à l’Olympia un spectacle ou il exécute quelques-uns de ses premiers numéros et ou il montre une nouvelle version de Jour de fête coloriée au pochoir.

Lors du tournage des "Vacances de monsieur Hulot" en Loire-Atlantique, Jacques Lagrange, alors décorateur, devient son collaborateur et le restera jusqu'à la fin de la vie de Tati. C'est en 1953 que sort "Les Vacances de monsieur Hulot", dont le personnage sera très remarqué par la critique et le public du monde entier, et sera vite récompensé.
Il crée Specta Films, sa propre maison de production, en 1956.
"Mon Oncle", (ci-dessus) son premier film en couleur, est en 1958 sur les écrans ; il recueille des distinctions importantes en France et à l'étranger. Grâce aux récompenses, la famille Tati s'installe à Saint-Germain-en-Laye.

De 1964 à 1967, très occupé par le projet de "Playtime" (ci-contre), Tati co-réalise également un court métrage "Cours du soir" dans lequel il tient le rôle du professeur.
En 1967, il découvre les problèmes financiers qui l'obligent à hypothéquer sa demeure de Saint-Germain-en-Laye. "Playtime" sort en France dans la même année, mais c'est à l'étranger qu'il est mieux accueilli. Ce dernier film a cependant demandé des investissements importants, et s'est avéré plus coûteux que prévu initialement, en raison de contraintes administratives. Jacques Tati doit par la suite réduire ses ambitions : "Trafic", bien que projeté en salle, en 1971, est conçu au départ pour être un téléfilm. Le réalisateur ne peut monter son dernier long métrage, "Parade", qu'avec l'aide de la télévision suédoise en 1973.

En 1974, Specta Films fait faillite : ("Trafic" ci-contre) Jacques Tati s'installe désormais à Paris avec sa femme Micheline.
Il reçoit un César du cinéma pour l'ensemble de son œuvre en 1977.
Affaibli par de graves problèmes de santé, il meurt le 4 novembre 1982 d'une embolie pulmonaire en laissant son ultime scénario intitulé "Confusion", qu'il avait achevé avec Jacques Lagrange et plusieurs fois reporté.

Malgré l'apparente absence de dialogue dans ses films, ou peut-être précisément pour la compenser, Jacques Tati porte un soin méticuleux aux bandes-son. ("Parade" ci-contre) Il existe ainsi des versions anglaises de plusieurs de ses films, dont "Les Vacances de monsieur Hulot", et "Mon oncle", dont la version anglaise "My Uncle" est sortie en France en 2005.
En 2001, sa fille Sophie Tatischeff,Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff créent la société "les films de Mon Oncle" pour racheter les droits du catalogue Tati et ressortir des copies restaurées des films du réalisateur.

Filmographie :

* 1938 : Retour à la terre (court métrage) (film perdu)
* 1947 : L'École des facteurs (court métrage)
* 1949 : Jour de fête
* 1953 : Les Vacances de monsieur Hulot
* 1958 : Mon oncle
* 1967 : Playtime
* 1971 : Trafic
* 1974 : Parade
* 1978 : Forza Bastia (court métrage) inachevé de son vivant

Dans le cinéma français, et plus encore dans le cinéma comique, Jacques Tati est l’un des auteurs le plus singulier et le plus complet.
Cette singularité se lit d’abord dans la modestie quantitative de sa filmographie : 6 longs métrages réalisés entre 1947 et 1973 ; Tati est un cinéaste de la perfection, de l’approfondissement. Cette singularité réside aussi dans le statut si particulier qu’il donna à son personnage de monsieur Hulot. Cette volonté de mise en retrait du personnage comique restera sa grande invention. Hulot est un personnage léger qui simplement donne le ton, incitant à regarder les autres et le monde.

La singularité de Jacques Tati réside enfin dans l’extrême cohérence d’une œuvre unitaire et isolée. Tous ses films reconduisent le même projet esthétique : chercher dans un monde saturé de gens et de signes les rencontres entre les objets, les projets et les personnages qui donnent un sens comique, mais humaniste, à cette agitation. Effacement des personnages, sollicitation du spectateur, Tati veut un public intelligent qui sache observer.