samedi 30 janvier 2010

Une révolution chez Peugeot ...

Le Lion sur fond bleu que l'on connaissait laisse la place à un nouveau fauve davantage de son temps : plus stylisé, plus simple dans son dessin, plus dynamique aussi. En outre, la couleur bleu laisse la place à un ton plus métallique.
Le premier véhicule à porter ce nouveau blason sera le coupé Peugeot RCZ (fabriqué en Autriche !), dont le lancement est prévu au printemps prochain.

Ce changement s'accompagne également d'une nouvelle signature Peugeot, "m0tion&emOtiOn".
Le simple 0 de "mOtion" fait référence aux modèles historiques de la marque à un seul zéro, alors les deux 0 de "emOtioOn" rappelle évidemment les nouveaux véhicules du Lion tels que le 4007, le 3008 ou le 5008.
Le Lion en a également profité pour dévoiler ce que devrait être sa nouvelle identité stylistique, à travers un concept baptisé SR1.

Exit les bouches béantes et outrancières des dernières productions maison : sous la houlette de Jean-Pierre Ploué promu chef du design de tout le groupe PSA, l'avenir de Peugeot devrait revenir à beaucoup plus d'élégance et de finesse. C'est le cas de ce roadster qui joue clairement la carte du minimalisme avec une calandre épurée à l'extrême et des phares effilés qui lui donneraient presque des faux-airs d'Aston Martin.

Clairement emprunt de sportivité, l'habitacle ne joue pas non plus la carte de la surenchère esthétique et c'est tant mieux. Le conducteur est au centre de toutes les attentions avec des compteurs de science-fiction, un volant à la forme ovoïde ultra-travaillé et des palettes au volant pour le côté fun.

Côté puissance, le Peugeot SR1 Concept délivre la bagatelle de 313 ch grâce à ses deux moteurs : le 1.6 THP essence de 218 ch situé à l'avant et un bloc électrique de 95 ch placé lui à l'arrière, et capable de mouvoir à basse vitesse le roadster de manière autonome.

Peugeot annonce des performances de haut vol avec 4,9 s pour passer de 0 à 100 km/h et 23,2 s pour avaler le 1.000 m départ arrêté ; le tout avec une consommation et des émissions de CO2 limitées à respectivement 4,9 l/100 km et 119 g/km.

Autre point porteur d'espoir pour l'avenir : comme la bluffante Renault Laguna GT, le SR1 se dote de roues arrière directrices.
Si le Peugeot SR1 Concept ne devrait pas connaître de descendance de série, nul doute que l'on retrouvera de nombreuses références stylistiques sur les prochains modèles du Lion.

Un peu d'amour ...

jeudi 28 janvier 2010

The Apartment House

Imaginée par le studio d’architecture Formwerkz Architects et contruite à Seletar Estate près de Singapour, un petit coup de projecteur sur la superbe Apartment House, une très belle maison conçue sous la forme de clusters de vie autour de parties communes entièrement étudiée pour abriter une famille multi-générationnelle.
Equipée d’une splendide piscine intérieur et totalement ouverte sur l’extérieur de par sa forme et ses nombreuses ouvertures, découvrez tous les détails en images dans la suite !

Ca se jouait sur TF1 lundi soir ... !

Quelques jours de trêve hivernale. Et voilà Sarkozy qui reprend sa grande offensive médiatique.
Première étape : lancer ses lieutenants au front. On l’a vu, Eric Besson a eu droit à une émission fabriquée sur-mesure sur France 2 : un portrait psychologisant à faire pleurer dans les chaumières, et deux vrais-faux débats. L’un avec Marine Le Pen histoire de recentrer le bonhomme, et l’autre avec Vincent Peillon qui au dernier moment a préféré éviter se prêter à cette farce courtisane.
Sur France 2, toujours, Benoit Duquesne consacrait cette semaine un numéro de son émission Complément d’Enquête à la délinquance sobrement intitulée : "Vols, cambriolages : les Français sur le qui-vive". On y voyait des Français s’équiper de pistolets d’alarmes, flashballs, monter des tours de garde avec chiens en laisse dans leurs résidences, des commerçants tester tous les nouveaux systèmes de sécurité à la mode etc... Le tout largement approuvé par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, évidemment !
Il ne faut jamais faire d’angélisme sur les questions de sécurité, mais nous sommes ici devant une tendance toujours renouvelée des chaînes de télévision à ressortir ce type de thématiques à quelques semaines d’échéances électorales qui pose question.

Mais le meilleur s'est passé lundi soir sur TF1. Décidément indépassable lorsqu’il s’agit de dérouler le tapis rouge au président, la Une avait concocté une soirée spéciale à Nicolas Sarkozy. Au début, rien que de très classique : une interview de Nicolas Sarkozy dans le cadre du 20 heures dans laquelle il n'est rien ressorti, sinon quelques banalités, des formules toutes faîtes et quelques contre-vérités, comme d'accoutumée me direz vous, si l’on en juge par les dernières prestations du président.

Aux grands maux, les grands remèdes. Le Président est en mauvaise posture. La Une se devait de réagir. Invitée dans les locaux du Républicain Lorrain à répondre aux questions des lecteurs, Laurence Ferrari a dévoilé la lumineuse idée qui aurait germé dans les cerveaux des créatifs de TF1(Et oui, apparement, ils en sont encore capables !!!) : confronter le Président à des vrais Français !! Du jamais vu, sinon sous Chirac et lors de la dernière campagne présidentielle. Bref du resuçé comme à chaque fois qu’on prétend renouveler le genre histoire d'appâter le chaland.

Le président de la République a donc été confronté à dix "vrais" Français sélectionnés pour leur apparition dans des reportages récents sur TF1.
Et à quelques semaines des régionales, c’est Jean-Pierre Pernaut, pape des régions et de leurs produits dérivés, sarkozyste convaincu qui joua les passeurs de plats pour aborder les "vraies" préoccupations des "vrais" Français. Toujours étonnant ce souci de marteler l’effet de réalité pour mieux faire oublier la totale scénarisation du spectacle politique.

Et donc lundi soir, à croire que l’Elysée avait prévu un train de réformes de fond, et de combles, impliquant des mesures structurelles et budgétaires conséquentes, tant sur l’emploi, que sur l’éducation et l’enseignement universitaire, mais aussi sur l’agriculture et la petite entreprise, avec force dégagement de crédits et promesses d’intervention immédiate en faveur de tous les secteurs concernés,chacun des interlocuteurs sélectionnés par TF1 est reparti avec quelque chose dans sa besace.Il n’était plus question, au Château, de les faire passer à l’improviste.

Lundi soir, c’était oui pour tout le monde. La chose avait visiblement été pensée bien avant, mais il ne s’agissait surtout pas d’en laisser l’effet d’annonce à un membre du gouvernement sortant du Conseil des ministres, à une député furtif de la majorité lâchant le morceau prématurément, voire à un secrétaire d’Etat entre deux chambres ou un communiqué évaporé à l’AFP. Nicolas Sarkozy était d’accord avec tout, partageait les réticences et les indignations de chacun, quitte à surenchérir en expliquant, dossier bien en tête, le côté scandaleux de chaque situation : "C’est insupportable, je ne laisserai pas, ne comptez plus sur moi, je n’accepte pas, il est intolérable que, je ne veux plus entendre" !!! Un Martien débarquant à l’improviste croirait tomber sur le chef de l’opposition. A Laurence Ferrari, qui l’interroge sur l’affaire Proglio, il oppose "La responsabilité des syndicats qui exigent le maintient de leur patron à la tête de Véolia" au "seul désir de polémique stérile des partis politiques".

Pas une question ne le met mal à l’aise, il connaît chaque dossier sur le bout des ongles et se permet de temps en temps un chiffre, une date ou une statistique sous le regard médusé de son interlocuteur. C'est à se demander si les sujets n'ont pas été préparés entre TF1 et la présidence. A croire que le Président de terrain, toujours en première ligne, prêt à monter au front, s’est laissé convaincre d’adopter la stature du commandeur, avec le recul de rigueur qui sied à l’arbitre rassembleur. "Français, mes amis, je partage votre colère". Même la gestuelle semble avoir été travaillée avec des tics en déflation et une élocution sérénisée.

Bien mise en scène, réglée comme un coucou suisse, la prestation nous révélé un Nicolas Sarkozy en parfaite possession de ses moyens, plus pertinent et opérationnel que jamais, prêt à prendre la défense du citoyen contre les paresseux, les nantis, les tricheurs, les arrogants, les puissants et les profiteurs qui l’ont porté au pouvoir, bien malgré lui, et dont il défend les intérêts, bien malgré lui. Nous avons assisté lundi soir sur TF1, non plus à un festival, mais à un palmarès de marketing politico-médiatique. Ce ne fut pas seulement le triomphe de l’image, mais celui de la télé d’Etat, ci-devant TF1, au cours d’un documentaire en direct, somme toute terriblement ennuyeux ...

mercredi 27 janvier 2010

...



Flash Forward

Pendant 2 minutes et 17 secondes, toute l'humanité fait un "blackout". Durant cet étrange phénomène d'inconscience planétaire, des milliers d'avions s'écrasent, des millions de voitures se rentrent dedans... laissant comme un gout d'apocalypse. Durant ces 137 secondes, chaque individu voit une partie de son avenir. Si leur vision est unique, la date de l'évènement est la même pour toute la planète : le 29 avril 2010, soit 6 mois jour pour jour dans le futur....

"Qu'avez-vous vu ?"... Pour certaines personnes, la vision du futur est positive et bourrée d'espoir. Pour d'autres elle est négative, presque effrayante. Et pour ceux qui n'ont pas eu de vision du tout, c'est pire. Bien pire.

Enigmatique et fantastique, cette nouvelle série s'appelle Flash Forward. Annoncée comme la digne succession de LOST (qui se terminera cette année), la 1ère saison sera diffusée cet été sur TF1 !!!



Un peu de douceur ...

Wall of Knowledge

















Il s’agit d’un concept pour la prochaine bibliothèque de Stockholm. Ce concept a été rendu possible par une équipe d’étudiants de l'Ecole d'Architecture de Paris. Le but de ce concept est de créer une bibliothèque pour 10 000 ans ... ! c'est un concept rappelons-le !
On souhaite vivement voir ce projet se réaliser au plus vite.

La nouvelle condition humaine d'après Auschwitz

Article très intéressant paru dans "Le Figaro" du 26/01/10 dans lequel le grand rabbin Gilles Berheim se demande si, soixante-cinq ans après la libération du camp, le monde actuel est plus civilisé que celui de l'avant-guerre :
"La Seconde Guerre mondiale a bouleversé de fond en comble non seulement la carte de la planète, mais ses mœurs et ses mentalités. Son coût a été monstrueux et il pèse encore de façon sensible sur les destins individuels et collectifs : des dizaines de millions de morts, de blessés, d'endeuillés, de transplantés.Reprenant ici très fidèlement une réflexion orale amorcée un jour par Émile Touati, on peut se demander si, soixante-cinq ans après, le monde actuel est meilleur, plus civilisé ou simplement plus lucide que celui de l'avant-guerre. Du double programme de la moralité active : combattre le mal et faire le bien, on n'a réalisé (et encore très partiellement et très imparfaitement) que la première partie. Le nazisme, expression du mal absolu, a heureusement été vaincu, mais non éradiqué. Cependant, les grandes illusions de 1945 ont été rapidement déçues. La création de l'ONU, du Fonds monétaire international, les accords de Bretton Woods faisaient espérer un nouvel ordre international, politique, économique et financier, tandis que les promoteurs du Welfare State promettaient une société plus juste, débarrassée du spectre du chômage. À cet égard, force est d'enregistrer un bilan de faillite quasi général. Les conflits nationalistes, idéologiques, ethniques ou tribaux sévissent un peu partout et ne sont pas résolus. Le terrorisme international, cancer de notre époque, constitue pour certains une « contre- société » potentielle dans laquelle la mort - ou le retour au néant paradisiaque - représente le seul refuge contre le mal. Quant à l'économie mondiale, elle semble vouée aux déséquilibres, aux crises, aux spéculations sans frein et à l'élimination des plus faibles.

Mais ce que nous retenons avant tout de la Seconde Guerre mondiale, c'est la Shoah dans sa singularité absolue. Laissons aux philosophes ou aux théologiens, s'ils en sont capables, ou s'ils l'osent, la tâche de rechercher les significations de la Shoah. Nous nous contenterons d'en tirer certains enseignements, en quelque sorte expérimentaux. L'un de ces enseignements a été formulé il y a vingt-six siècles par le prophète Jérémie (1) quand il a proclamé : « Que l'intelligent ne se glorifie pas de son intelligence, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse, et que le courageux ne se glorifie pas de son courage » .

La mise en garde du verset vaut pour l'individu comme pour les sociétés. Il s'est malheureusement avéré que les sciences et les cultures, en tant que telles, ne pouvaient nous prémunir contre la barbarie malgré la confiance et l'espoir que nous avions pu mettre en la civilisation. Si elles ne sont pas armées moralement, les civilisations industrielles, aux technologies et aux systèmes les plus sophistiqués, peuvent se conduire de façon plus atroce que les primitifs les plus féroces ou que les fanatiques les plus aveugles.

Nous vivons à l'ère des ingénieurs - une ère plus préoccupée par le souci d'innover que de comprendre l'événement. C'est une époque de transformation radicale, réfractaire, comme souvent en pareil cas, à l'histoire. À cet égard, ce que l'humanité doit aussi comprendre d'Auschwitz, c'est qu'elle doit adopter une position de plus grande réserve face à la civilisation performante et triomphante qui nous a trahis hier. Une position d'homme face au monde, faite sinon de méfiance, au moins de discernement et d'une adhésion mesurée aux réussites, aux ors brillants et aux leurres de toutes sortes. Notre époque est aussi celle du dénombrement, des statistiques, de la réduction du divers au semblable - ce qui aboutit aux amalgames et à la confusion. La parole de Jérémie est, elle, le cri de l'individu singulier en sa souffrance à nulle autre pareille, opposable à jamais à toutes les tentatives idéologiques de compensation ou de comparaison des souffrances, à ces comptabilités démentes qui voudraient que des victimes rachètent ou effacent d'autres victimes, ou qu'elles soient en compétition les unes avec les autres.

S'il veut mesurer la nouvelle condition humaine d'après Auschwitz, l'homme doit se rendre compte qu'il peut exister pire que l'esclavage, pire même que le délire meurtrier. Des personnes tout à fait « normales », à visages et à intelligences humains, peuvent être amenées par esprit hiérarchique ou gestionnaire à agir plus sauvagement que la plus folle des bêtes fauves.

Il a été possible, et il est toujours possible - c'est même devenu techniquement encore plus simple - de planifier froidement et d'organiser méthodiquement l'assassinat de millions d'hommes, de femmes et d'enfants pour rien, sans aucun intérêt matériel, sans raison stratégique, militaire ou économique, par haine pure et gratuite. Au moins, à l'époque obscure de l'esclavage, des butins et des rançons, le cheptel humain avait-il une valeur d'usage ou d'échange. Des millions de Dreyfus, avec ou sans grade, ont été assassinés, sans procès et sans guère de protestation, comme on tue des microbes ou des moustiques… et incinérés comme des ordures. Faudrait-il les oublier ?

Dans la Bible et la tradition rabbinique, Amalec, descendant d'Ésaü, le mauvais frère, est le premier peuple qui combattit les Hébreux sortis d'Égypte. Il l'attaqua par-derrière en s'en prenant aux plus faibles ; il ne craignit pas de perdre la vie pour chercher si possible à l'anéantir ou au moins à montrer sa vulnérabilité. C'est l'ennemi par excellence. « Souviens-toi d'Amalec… Efface la mémoire d'Amalec de dessous les cieux. N'oublie pas. » Par ces formules étonnantes (2), en apparence contradictoires, la Bible nous alerte et donne une leçon qui s'adresse à toutes les générations et à toute l'humanité. Seul le souvenir vigilant et actif permet de détruire à la racine les influences maléfiques d'Amalec. Le souvenir des horreurs du passé nous inspire dans le combat contre les horreurs d'aujourd'hui. À l'inverse, qui veut oublier le mal se condamne à le revivre."

(1) Jérémie, chapitre IX, verset 22

(2) Deutéronome, chapitre XXV, verset 17-19



...

lundi 25 janvier 2010

Tiergarten



Tiergarten est le nom d'un grand parc au centre de Berlin (à l'ouest de la porte de Brandebourg et de l'ancien mur de Berlin), un des plus grands espaces verts au centre de la capitale allemande, long de 3 kilomètres sur un kilomètre de large. Créé au XVIe siècle, il était utilisé comme réserve de chasse par la famille princière. Aujourd'hui encore, il alterne pelouses, petits étangs et longues zones boisées. Malgré les axes de circulation nord-sud et est-ouest qui s'y croisent, il a conservé son aspect sauvage. Plus étonnant : ce "poumon" de Berlin regorge d'animaux. La municipalité a d'ailleurs mandaté trente-cinq "chasseurs urbains" dont l'objectif est d'abattre chaque année quelque deux mille animaux dont de nombreux sangliers. Il est traversé d'est en ouest par la Straße des 17. Juni, l'une des plus célèbres artères de la capitale.

On trouve dans le parc d'autres bâtiments célèbres tels que :

* le Château de Bellevue (résidence officielle du président de la République fédérale d'Allemagne), au nord-ouest,
* la Siegessäule, au centre-ouest,
* le Mémorial soviétique, à l'est,
* le Reichstag (qui abrite le Bundestag), au nord-est.

Le nom du parc sert également, par abus de langage, à désigner le Zoologischer Garten, un zoo qui le jouxte. Tiergarten signifie d'ailleurs littéralement, en allemand, le "jardin aux animaux".

Le Tiergarten de Berlin recoupe à la fois le quartier du parlement, du gouvernement et de la diplomatie et le plus vaste et populaire parc de la ville. Le Tiergarten (réserve de chasse) autrefois terrain de chasse est le parc le plus connu de Berlin en raison de sa centralité géographique. C’est un lieu apprécié des Berlinois et des visiteurs pour une promenade, une bouffée d’air frais, un pique-nique, un tour à vélo, du jogging ou une partie de football. Aujourd’hui, le quartier comprend le Regierungsviertel, la Potsdamerplatz et le Kulturforum ainsi que le Diplomatenviertel.

Les Berlinois font bon usage du parc pour toutes les activités de plein air, les sports, les parties de foot et les grillades du dimanche y sont très appréciées. Au sud-est du parc, près de Potsdamer Platz, se trouve un vaste terrain de jeu ou Spielplatz. Certains hivers, il est même possible de patiner sur les petits lacs du parc, si les conditions météo le permettent.

L’ancienne réserve de chasse privée du Grand Electeur Frédéric Guillaume, le Grosse Tiergarten (Grand Parc) avait été utilisé pour cette activité royale depuis le 16ème siècle, après avoir été enclos. Les premières allées furent aménagées à la fin du 17ème siècle, avec des détails de plus en plus raffinés sous l’influence des jardins à la Française dédiés aux distractions et aux loisirs. La Strasse 17 Juni, son axe Ouest-Est principal conduisant à la Porte de Brandebourg était à l’origine connue comme la Charlottenburger Chaussee (1698), qui menait au palais de Charlottenburg. En 1740, Frédéric le Grand ouvrit le premier jardin public.

Au début du 19ème siècle, l’influence anglaise devint au goût du jour et les plans originaux du célèbre architecte paysagiste Peter Joseph Lenné perdurent jusqu’à aujourd’hui. En 1818, Lenné se vit confier la transformation de l’espace vert en un parc paysagé et le jardin zoologique à l’angle sud-ouest du Tiergarten fut ouvert en 1844. Une ancienne route au Nord-est du parc s’appelait In den Zelten (dans les tentes) où, au milieu du 18ème siècle, des boissons étaient vendues sous d’élégantes marquises. Les beaux immeubles qui flanquaient le parc furent détruits par les bombes durant la Seconde Guerre mondiale. Durant l’époque nazie, le plan d’ensemble d’Albert Speer pour Germania prévoyait l’élargissement de l’avenue centrale du parc.- la rebaptisant l’Axe Est-ouest – et de Grosser Stern. Durant la guerre, le parc fut utilisé pour répondre aux besoins urgents de bois de chauffe et comme jardin potager.

Comme pour la plupart des autres monuments de Berlin endommagés, la restauration commença en 1949, se focalisant sur la replantation du maximum de végétation possible, et l’adjonction d’espaces plus naturels. Le résultat est un parc d’une grande beauté avec des paysages diversifiés à découvrir lors de promenades le long de ses allées, ses sentiers, ses pelouses, ses prairies, ses mares, ses parterres de fleurs. – les rhododendrons en fleurs sont légendaires – et ses jardins paysagés. Des bancs sont à disposition pour une contemplation au calme. Des cyclo-pousses – ou vélotaxis – constituent une agréable – même si un peu plus paresseuse - façon de se déplacer.

Parmi les autres lieux paisibles et réputés du parc figurent le Café am Neuen See – le petit lac (Neuer See) peut geler durant l’hiver et crée ainsi un magnifique paysage nordique hivernal alors que durant l’été il se transforme en un restaurant self service et Biergarten prisés, à ciel ouvert.
Parmi les autres lieux appréciés, citons un endroit paisible nommé Rousseau Island et le English Garden (Jardin anglais) avec son coffee shop.

lundi 11 janvier 2010

"Persécution" de Patrice Chéreau

Je vais obligatoirement voir les films de Téchiné, d'Almodovar, d'Honoré, de Deneuve, etc ... mais aussi de Chéreau, surtout connu pour "l'homme Blessé" et "La Reine Margot".
Alors que j'étais jeune (!) j'avais été assez troublé par son interprétation de Camille Desmoulins dans "Danton" de Wajda. J'ai toujours été touché par ses interprétations ("Adieu Bonaparte" de Youssef Chahine) et par la puissance de ces scénarios et réalisations, avec entre autre "Mon frère", "Ceux m'aiment prendront le train", "Hôtel de France", "Intimité" et "Gabrielle" ! Je suis donc allé voir "Persécution" dans une petite salle de Rennes car n'oublions pas que "Avatar" est sorti !
Soyons clair, lorsqu'on va voir un Chéreau, on sait d'avance que ce ne sera pas une comédie ... et donc, on ne sort pas de ce film indemne, où alors on est passé complétement à côté.

En soit, ce n'est pas un film d'amour, mais un film contemporain sur l'amour. Une exploration percutante du sentiment amoureux avec des acteurs au sommet, qui servent le texte magnifiquement. C'est une histoire un peu éternelle des gens qui ne savent pas comment faire pour s’aimer tranquillement, et c’est plutôt bien raconté !
On y voit beaucoup Paris, froide, violente, trépidante, agressive même quand on ne s’y attend pas, au détour d’un éclat de rire ou d’un verre au Progrès
Romain Duris est beau et hyper poilu (je sais c'est nul, mais moi, j'aime les poils !!!), Charlotte Gainsbourg a une classe phénoménale, et Jean-Hugues Anglade (qu'on revoit enfin) touchant par tant de folie : "Ils" sont les personnages. C'est bien du cinéma animal, pas du théâtre. Comment se donner a soi et se donner aux autres? Où est la folie et le bon sens, la mauvaise foi et la passion? on est plus proche de Montaigne que de Jane Austen. C'est super fluide, on est prit par chacun des mouvements du film, qui monte crescendo en évènement .
Vous l'aurez compris, j'ai "super bien aimé" le film !

Synopsis :
"Pour ses amis, Daniel est un garçon qui va bien et qui s'en tire toujours.
De tout. Des luttes pour assurer l'ordinaire, des situations périlleuses qui demandent réflexe et sang-froid. Pour cela, il a un talent que d'autres lui envient.
Tant mieux, car depuis quelque temps il lui faut beaucoup de fermeté pour faire face à un type qui le harcèle, un type sorti de nulle part, et qui a l'air de penser que Daniel est un don du ciel et l'homme de sa vie. Le harceler : c'est à dire marcher derrière lui dans la rue, savoir tout de ses horaires, pénétrer sur les chantiers de Daniel. Daniel fait des travaux pour un copain, un appartement qu'il remet en état et il pense qu'il y est seul. Mais dès le début, ils y sont deux.
Daniel travaille, régulièrement, toujours dans des endroits différents, sans chef, ça lui permet de vivre, sans entrave et libre. Il arrête quand il veut, il reprend quand il veut, parfois c'est dur, mais il ne se plaint pas.

Sur ce plan-là, du moins. Daniel s'enflamme pour Sonia, qu'il aime depuis trois ans. Et qui l'aime aussi. C'est ce qu'il parvient difficilement à se dire à certains moments de la journée ...
Sonia lui donne peu de raisons de s'inquiéter, de douter, il y a bien des problèmes d'emploi du temps, mais rien d'outrageant, il y a sa fatigue parce que la société qui l'emploie lui confie toujours plus de choses, mais soudain, quand elle est là, certains jours, en quelques secondes, toute certitude est balayée : l'inquiétude de Daniel reprend le dessus, sa colère, celle qui le pousse à être injuste, à persécuter, à prendre ce visage hostile et détestable, à revenir et revenir encore sur des points sur lesquels ils sont d'accord et depuis longtemps. La douleur qui envahit tout. C'est peut-être ce que Sonia a vu tout de suite et ce qu'elle a aimé. Mais c'est ce qui maintenant dresse un mur infranchissable entre eux."

Jérusalem Yerushalayim

La future Philharmonie de Paris

Projet décidé juste avant la crise, la nouvelle salle parisienne rencontre des problèmes de financement ...

Avant de présenter ses vœux au monde de la culture­, Nicolas Sarkozy a visité un des chantiers phares du quinquennat : celui de la future Philharmonie de Paris, prévue derrière la Cité de la musique, porte de Pantin (XIXe arrondissement de Paris). De concert, la Ville, l'État et la Région ont décidé de voir loin. Financièrement, les trois partenaires sont responsables respectivement à 45 %, 45 % et 10 % de ce projet signé Jean Nouvel et estimé à 200 millions d'euros. Si chacun, malgré la tourmente, met son point d'honneur à tenir ses engagements, c'est que « la Philharmonie n'est pas une salle de concerts, dit son directeur, Laurent Bayle. Elle a été conçue comme un outil du XXIe siècle pour élargir la base du public envers des formes artistiques historiques. »

Le projet de Nouvel a été très précisément moulé sur l'analyse des ingrédients nécessaires à cet objectif. À l'intérieur, tout d'abord. Parce que les enfants doivent, pour aimer la musique, y avoir été formés avant l'adolescence, la Philharmonie aura un pôle pédagogique où seront dispensés ateliers de pratique ou de composition. Parce que les artistes ont un pouvoir de fascination contagieux, des salles de répétitions seront mises à la disposition des orchestres, notamment de l'Orchestre de Paris, qui y résidera, afin que le public puisse suivre les préparations des concerts, comme il suit celle des matchs de foot.
Enfin, à l'image de la révolution des musées transformés en cités-musées depuis l'avènement de Beaubourg, la Philharmonie sera ouverte toute la journée, le week-end, avec plusieurs concerts et ateliers, à des tarifs rivalisant avec ceux des salles de cinéma. Les concerts de prestige auront lieu en semaine.

Signe des temps, la salle de concert ­elle-même sera plus intime. « À Pleyel, il y a 1 900 spectateurs. Le plus éloigné est à 47 mètres du chef. À la Philharmonie, il y en aura 2 400 et le plus éloigné sera à 32 mètres du chef », souligne ­Laurent Bayle. Anti-tour d'ivoire, la salle sera modulable pour recevoir des concerts de musique amplifiée avec cette fois 3 000 spectateurs. À l'extérieur, le bâtiment sera conçu comme une idée de balade pour tous les publics, avec une architecture forte et un toit-promenade à 37 mètres au-dessus du sol sur lequel on pourra flâner.
Tout cela a un prix. Lors du concours, les architectes Herzog et de Meuron avaient refusé de déposer un projet, arguant que les Français bâclent à la réalisation le plus beau des projets, faute de moyens. Pour l'heure, les contrats avec les entreprises de construction sont toujours en négociation.

Le projet doit tenir dans les 200 millions prévus. Même si, pour de tels chantiers, le budget dépasse de 0,1 à 10 %, l'heure n'est pas aux rallonges : la Mairie de Paris, qui fait face à une baisse de recettes fiscales avec la chute des transactions immobilières, a dû emprunter pour financer sa participation.
Pour la ville comme pour l'État, certains points ne sont pas discutables : le pôle éducatif, l'acoustique, le toit-promenade et la conformité des matériaux aux normes environnementales. Pas question de replonger dans dix ans de procès pour malfaçons, comme au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de la Villette. Restent les aménagements intérieurs, qui représentent 25 % du coût global. Les négociations sont dures, et la date de livraison prévue, 2012, pourrait être légèrement retardée.

L’équipement se développera sur une superficie d’environ 20 000 m² utiles. Il comprendra, outre la grande salle de concert, ses foyers et ses espaces de répétition, un pôle éducatif, des espaces d’exposition, un restaurant, les infrastructures nécessaires à la logistique et aux équipements techniques et un parc de stationnement.
Véritable maison des orchestres, porteuse d’un projet pédagogique et culturel fort, la Philharmonie de Paris accueillera l’Orchestre de Paris en résidence permanente, ainsi que plusieurs formations musicales. L’Orchestre de Paris, l’un des plus grands et plus prestigieux orchestres internationaux, est composé de 119 musiciens permanents et est subventionné par la Ville de Paris et le Ministère de la Culture et de la Communication. Il propose un vaste répertoire qui s’étend des oeuvres symphoniques à l’opéra et à la création contemporaine. ( www.orchestredeparis.com)

Principalement consacrée à l’accueil de grandes formations symphoniques, la Philharmonie de Paris présentera aussi d’autres formes d’expression musicale, comme le jazz ou les musiques du monde.