jeudi 28 mai 2009

Harris Tweed : Ambassadeur du chic anglais

Le Harris Tweed, du nom de l'île dont il est originaire, fait partie des indémodables de l'hiver ... Entre Europe et États-Unis, à l'ouest de l'Écosse, Harris est un monde en soi où se perpétuent l'esprit et la culture celtes !
C'est au pays de la brume en Écosse, que la vérité est apparue .... Le terroir est d'abord une fiction, une création de l'esprit. Pour preuve, l'"invention" du tweed en 1842 par la propriétaire de l'île de Harris, Catherine Herbert, duchesse douairière de Dunmore. Ce grand nom de la gentry britannique avait remarqué la qualité des tissus filés par les femmes de ses fermiers et utilisés pour la confection de linge de table. Ils étaient si serrés qu'ils devenaient imperméables comme de la serge.

De ces tissus, cló mòr ("la grande étoffe") en gaélique, Catherine Herbert fit d'abord fabriquer l'uniforme de ses guides de pêches (gillies) et de ses gardes-chasses. Puis elle lança la mode des habits en tweed auprès de ses invités de la haute société. Le Harris Tweed était créé et, avec lui, l'image du gentleman farmer. Peut-être doit-on son nom à la rivière Tweed, bordée de filatures, qui sépare l'Écosse de l'Angleterre. Lady Dunmore y envoya ses tisseuses se former à l'usage des métiers mécaniques). Le cló mòr était généralement sombre ou de couleur noire. Catherine Herbert reprit les méthodes de teinturerie traditionnelle pour élargir la gamme des couleurs et offrir plus de variété : le chardon pour le jaune, la rouille pour le vert, l'indigo pour le bleu, etc. Jusqu'à sa mort, en 1886, lady Dunmore servit d'intermédiaire entre ses fermiers et les négociants d'Édimbourg et de Londres qui souhaitaient se procurer le précieux tissu. L'astucieuse propriétaire terrienne réussit à créer un marché et à garantir des prix constants à ses métayers, favorisant ainsi le développement d'un artisanat à domicile qui fournit encore de nos jours la majorité des tissus estampillés Harris Tweed. Qui peut nier après cela que le Harris Tweed, ce produit si bien identifié au terroir écossais, n'a d'abord été le fruit de l'imagination mercantile d'une aristocrate britannique et philanthrope ?

Encore aujourd'hui, le Harris Tweed est une véritable institution en Grande-Bretagne perpétuée par le Harris Tweed Act mis au point en 1933. Depuis cette date, un institut, la Harris Tweed Authority, est même chargé de garantir la constance de la qualité. L'acte stipule que le Harris Tweed doit être constitué à 100 % de « laine vierge teinte et filée dans les îles Hébrides, et tissée à la main, à la maison, par les habitants des îles de Lewis, Harris, Uist et Barra ».
Sans le climat océanique des îles, les « moutons à face noire » dont on recueille la toison n'auraient pas cette laine rêche et rugueuse, caractéristique la plus remarquable du Harris Tweed. En cela, on peut parler de « terroir ». Cette rugosité qui valu au Harris Tweed sa popularité chez les gentlemen farmers le handicape aujourd'hui dans la mode. Le prêt-à-porter contemporain lui préfère généralement le tweed non estampé « appellation d'origine », tissu fantaisie ou faux uni (moucheté) qui a davantage les faveurs de la jeune génération en raison de son côté décalé, voire ludique. Il n'empêche, année après année, le tweed, siglé ou non Harris, conserve une place d'honneur dans les collections des créateurs, en veste, sac, manteau ou chapeau cloche, comme un clin d'oeil à l'élégance british éternelle.

Lande, roches et longues plages Harris, dans sa singulière beauté, raconte une autre histoire. Malgré sa superficie inférieure à 50 km2, la variété et l'étrangeté de ses paysages la rendent complexe et difficile à appréhender. Depuis le port de Stornoway, deux heures de route à travers une lande plate mènent vers Harris qui surgit derrière une barrière montagneuse cernée par les eaux noires du loch Seaphort. Puis ce sont des kilomètres de landes parsemées de rocs de gneiss, comme si une pluie de météorites s'était abattue sur ce haut de hurlevents. Pas étonnant que Stanley Kubrick ait choisi d'y tourner la scène inaugurale de 2001, Odyssée de l'espace. Enfin, on débouche sur l'Atlantique bordé de sable blanc, plages longues et indolentes sous le soleil, comme des cartes postales des Caraïbes. Sur ses rives, face à l'océan, on peut se croire au bout du monde. Nous sommes en fait sur l'arête entre les États-Unis et l'Europe, peut-être plus proche encore du Nouveau que du Vieux Monde. Au-delà, c'est Terre-Neuve à des milliers de miles marins car Harris est situé à la bordure extrême des Hébrides occidentales, en pleine mer.
Le temps y est plus changeant que partout ailleurs en Écosse. Entre deux averses, d'insolents arcs-en-ciel fleurissent partout en grappe. Dans cette solitude grandiose, la vie humaine paraît ratatinée. Longtemps, les habitants de l'île se sont terrés dans des chaumières en pierre à demi enfouies dans le sol pour offrir le moins de prise au vent. Même le crépi des façades modernes, dans les gros bourgs de Tairbeart la capitale, Rodel ou Leverburgh, n'a pas le caractère pimpant de celui des maisons d'autres îles écossaises.

On est à Harris d'une austérité sans faille et l'observance du repos dominical y est des plus strict. En témoigne ce panneau « Interdit de jouer le dimanche » placé devant un terrain de jeux à Rodel. La plupart des habitants d'ici appartiennent à la Free Presbyterian Church, une secte protestante qui se sépara de l'église presbytérienne en 1893 pour son « trop grand libéralisme ». Une des raisons principales de la scission tenait à la volonté de revenir au respect littéral des dix commandements, notamment du sabbat. Le dimanche, les fidèles doivent assister à deux services religieux, un le matin, l'autre le soir, ce qui ne laisse guère de temps pour les loisirs. Mais la rigueur est à son comble à la saison des communions, ces fêtes où l'on commémore le dernier souper du Christ et dont les dates sont fixées par les Églises locales. La famille, les voisins et des parents venus d'autres îles s'enferment alors plusieurs jours d'affilée à l'intérieur des maisons, avec pour seules sorties les indispensables services à l'église. Autant dire que les rues sont encore plus vides que d'habitude et que toute l'île prend une allure fantomatique assez irréelle.

Le celte est vivace dans les îles Les cérémonies religieuses sont célébrées en gaélique, une langue que parle encore la majorité de la population. Même la grosse dame en sari, l'oeil de Vishnou au front, qui tient le bazar pakistanais - seule boutique ouverte à Tairbeart le dimanche - mène son business dans cet idiome celtique. Reconnu comme deuxième langue officielle par le Parlement d'Edinburgh, le celte est particulièrement vivace dans les îles et suscite un tourisme ciblé. Cela va des recherches généalogiques menées par les descendants des plus de vingt millions d'Écossais qui ont émigré depuis trois siècles en Amérique aux cours de civilisation celte où les Japonais se distinguent, attirés sans doute par une culture à l'insularité comparable à la leur.
La communauté de destins de ces petites îles avec le géant américain tient aussi à une circulation des idées, des pratiques culturelles, une même vision océane de la vie. En témoigne l'influence du patrimoine musical celte. Un soir, dans la salle des fêtes de Leverburgh, deux bardes itinérants, Aly Bain au violon et Phil Cunningham à l'accordéon, donnent un concert. Atmosphère endiablée, pieds tapant sur le parquet de bois, yeux embués par la mélancolie des ballades, le public local s'en donne à coeur joie. En fermant les yeux, on se croirait presque à Nashville.

Sauvage et moderne L'île d'Harris à l'apparence si sauvage fut touchée très tôt par la modernité. Après la Première Guerre mondiale, lord Leverhulme, grand capitaine d'industrie, fondateur de l'entreprise agro-alimentaire Unilever, a voulu y créer une sorte de phalanstère du capitalisme. S'étant pris d'affection pour Harris et sa soeur jumelle Lewis, ils les avaient rachetées pour 143 000 livres (population comprise) au précédent propriétaire, sir James Matheson. Il investit cinq millions de livres supplémentaires de l'époque avec l'idée de tirer les habitants de la pauvreté et de « les remettre au travail ». Après avoir regroupé les paysans dans des fermes modèles, il créa de toute pièce une industrie de la pêche à la baleine. Ses méthodes autoritaires et paternalistes provoquèrent plusieurs émeutes et l'homme finit par se retrancher dans le bourg de Leverburgh qu'il avait fondé autour d'une usine de transformation du poisson. Avec la route qui relie Lewis à Harris, ce petit port est le seul vestige de son rêve. Mais il est devenu la porte d'entrée de l'île pour les touristes venus de l'archipel plus au sud qui ne cessent de débarquer du ferry en été.
Harris peut donner parfois l'impression d'être une île du bout du monde. Mais pour qui apprend à la connaître, elle se situe exactement en son centre, irriguant l'Europe de son tweed, l'Amérique de sa musique. À découvrir donc, avant qu'elle devienne un nouvel Ibiza.

Tweed et Harris Tweed reviennent à la mode, non plus comme tissu pour les vêtements mais comme tissu accessoire, clin d'oeil au chic anglais. En témoignent des créations comme la casquette en tweed de Chanel, les sandales en tweed pied-de-poule de Sonia Rykiel, mais aussi celles de Miu Miu ou de Kenzo ou encore les sacs en tweed de Testoni ou de Lancel. Concept store emblématique de la mode anglaise, Old England revendique haut et fort l'utilisation du tweed et du Harris Tweed dans l'élaboration de ses vêtements griffés de prêt-à-porter femme ou homme. Pour les hommes, la touche de modernité passe par l'utilisation de tweeds aux couleurs plus vives et de vestes aux formes plus appuyées sans trahir pour autant les gènes du style « dandy chic ». La marque anglaise Hackett, par exemple, présente chez Old England, donne très bien le ton de ce nouvel engouement pour un style anglais revisité qui plaît à une jeune génération de cadres supérieurs et de professions libérales. Pour les femmes, encore plus au fait des tendances, Old England propose à compter de l'automne des articles exclusifs griffés Old England ou conçus par des créateurs comme Marylin Moore, Madeleine Press, J&M Davidson qui se jouent du tweed pour en faire des vêtements à forte valeur ajoutée. Ils affirment ainsi la volonté de l'enseigne de défendre le tweed en le rajeunissant.

Harris, en écossais Na Hearadh, est la partie Sud de l'île de Lewis et Harris, la principale île de l'archipel des Hébrides extérieures en Écosse, la partie Nord étant appelée Lewis. Ces deux parties ne forment qu'une seule île mais sont considérées par les Écossais comme deux îles distinctes. Harris est donc officiellement dénommée « Île de Harris ». Harris se situe dans l'océan Atlantique et fait partie du Council area de Na h-Eileanan Siar (Hébrides extérieures)
Tout comme le reste des Hébrides, Harris fut habité depuis la fin de la dernière glaciation. A la fin du Xe siècle, l'île subit des raids vikings puis passa sous domination norvégienne.
Un isthme, délimité par deux firth (équivalent écossais du fjord), relie Harris à Lewis. La frontière est en outre délimitée par deux rivières qui se jettent dans les firth.
Un autre isthme relie les parties Sud et Nord de Harris. Sur cet isthme se trouve le village de Tarbet, relié par des bacs à Uig sur l'île de Skye et Locchmaddy sur North Uist.
Harris fait partie du Council area des Na h-Eileanan Siar (Hébrides extérieures) et fut le dernier fief du calvinisme fondamentaliste.

mardi 26 mai 2009

La Scientologie jugée en France ...

Considérée en France comme une secte mais admise comme une religion aux Etats-Unis, la Scientologie a été pour la première fois jugée lundi dernier à Paris pour "escroquerie en bande organisée".
Sept responsables, dont son dirigeant français Alain Rosenberg, 60 ans, et ses deux principales branches françaises, "l’Association spirituelle de l’Eglise de Scientologie" et la librairie SEL (Scientologie espace liberté) feront face à trois plaignants - deux ex-adeptes et l’Ordre des pharmaciens.
Ce procès en correctionnelle durera jusqu’au 17 juin.

Les personnes physiques, également poursuivies pour "exercice illégal de la pharmacie", encourent jusqu’à dix ans de prison et un million d’euros d’amende, les personnes morales une amende cinq fois supérieure et l’interdiction d’activité, ce qui aboutirait à la dissolution du groupement en France.

L’enjeu est donc crucial pour ce mouvement fondé aux Etats-Unis dans les années 50 par l’écrivain de science-fiction Ron Hubbard et qui revendique aujourd’hui des millions d’adeptes dans le monde. Il poursuit son expansion avec notamment un récent début de reconnaissance officielle en Espagne.
Son hypothétique dissolution interviendrait toutefois à longue échéance.
Il n’y aura pas d’accusation à ce procès, puisque le parquet avait requis en 2006 un non-lieu général, estimant que les prévenus avaient agi de bonne foi en raison de "convictions religieuses". Si l’interdiction d’activité est prononcée, elle n’entrera en vigueur que si elle est confirmée en appel et en cassation, ce qui prendrait des années.
Par ailleurs, le dossier est affaibli par le désistement de trois des plaignants ayant transigé financièrement avec la Scientologie. L’instruction, ouverte en 1998, a été longue.
L’organisation d’un procès n’a donc tenu qu’à un fil - une ordonnance de renvoi du juge d’instruction Jean-Christophe Hullin rendue en septembre 2008 contre l’avis du procureur.
Une autre instruction ouverte à la fin des années 1980 a tourné court après la mystérieuse disparition en plein palais de justice de Paris d’une grande partie du dossier d’enquête.

"On n’a pas le sentiment qu’il y ait une volonté d’atteindre la Scientologie d’un point de vue politique, au niveau de la mise en oeuvre de l’action publique. C’est une interrogation", a déclaré à Reuters Me Olivier Morice, avocat des plaignants.
La Scientologie se targue de puissants appuis, et l’acteur américain Tom Cruise, son porte-drapeau mondial, n’a pas caché avoir abordé le sujet de son "église" lorsqu’il avait été reçu officiellement en 2004 à Bercy par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Economie, deux mois après la fin de l’instruction.
Le gouvernement français avait alors démenti tout lien avec le "déplacement" de policiers des Renseignements généraux chargés de surveiller la Scientologie.

Alors que le juge Hullin préparait sa décision, Emmanuelle Mignon, alors directrice de cabinet du président Nicolas Sarkozy à l’Elysée, avait suscité une polémique en février 2008 en estimant que les sectes étaient un "non-problème" et en évoquant le droit de la Scientologie à "exister en paix".
Me Patrick Maisonneuve, qui défendra le groupement américain au tribunal, va soutenir que la justice n’a pas à intervenir dans les affaires d’une "religion" et que les faits litigieux relèvent de "dérapages individuels".
Dans son ordonnance de renvoi, le juge Hullin rappelle notamment que des responsables de la Scientologie ont déjà été condamnés pour escroquerie à Lyon en 1997 et Marseille en 1999 et que sa branche francilienne a été sanctionnée de 8.000 euros d’amende en 2002 pour le fichage informatique d’anciens adeptes.

Il balaye la controverse sur le prétendu statut de religion de la Scientologie : "En ce qui concerne l’engagement religieux des intéressés, et quoi qu’il ne soit pas dans les attributions de la juridiction d’en apprécier la consistance, il a été rappelé qu’il n’était pas de nature à les affranchir de leur reponsabilité pénale pour les faits volontairement commis dans le but de s’enrichir".

lundi 18 mai 2009

Louise et Alain

Ah ... que serions nous sans nos amis Louise et Alain ?
Que serions nous sans nos grandes ballades sur la côte à Dinard, sans avoir préalablement mangé divinement bien, bu plus qu'il n'aurait fallu et refait le monde ...

dimanche 17 mai 2009

Sur les avenues ...


...des deux plus grandes villes d'Espagne, Madrid et Barcelone, on ne respire pas que du gaz carbonique mais aussi des particules de cocaïne ...La cocaïne est la drogue dominante dans l'air de Madrid et de Barcelone, selon une étude dévoilée mercredi.

La pollution urbaine n'est pas une nouveauté en Espagne mais des scientifiques travaillant pour le gouvernement ont annoncé jeudi la découverte d'au moins cinq drogues dans les atmosphères de Madrid et Barcelone. La cocaïne arrive bonne première mais on trouve aussi des traces d'amphétamines, de dérivés d'opium ou de cannabis, et d'un cousin du LSD. Pas de quoi s'alarmer, assurent les autorités ...

"On en a trouvée dans des particules de 29 à 850 picogrammes (1 millionième de millionième de gramme) par mètre cube d'air", assure le CSIC dans un communiqué. Les chercheurs précisent que ces mesures, prises pendant plusieurs jours, "révèlent une plus grande concentration des composants le week-end, ce qui suggère une hausse de la consommation pendant cette période", ajoutant que ces drogues en suspension ne sont pas dangereuses.

Il faut plus qu'un peu de coke dans les villes pour inquiéter le Conseil, dont Miren Lopez de Alda note que "même si nous vivions mille ans, nous ne consommerions pas l'équivalent d'une dose de cocaïne en respirant l'air".

Cette découverte, révélée par le Centre supérieur de recherches scientifiques (CSIC), a été possible grâce à la mise en place de la première méthode de détection de drogues dans l'air, conçue par des chercheurs espagnols qui vont publier leurs travaux dans la revue Analytical Chemistry. La cocaïne est la drogue dominante dans l'air de Madrid et de Barcelone, selon les résultats de leur étude.

En outre, insiste le Conseil, "en aucun cas ces niveaux ne doivent être considérés comme représentatifs de l'air de ces deux villes", car les deux stations se trouvent dans des quartiers propices à la consommation de drogue - tous deux près d'universités, dans la capitale comme à Barcelone. Les traces sont plus fortes pendant les week-ends.

En mai 2007, une étude en Italie avait également mis en lumière la présence de cocaïne et de cannabis dans l'air de Rome et de Taranto dans le sud de la Botte, à des niveaux jugés sans danger pour la santé.

Le ministère américain des Affaires étrangères considère l'Espagne comme le plus gros pays consommateur de cocaïne et de haschisch d'Europe. C'est aussi une plate-forme majeure du trafic de drogue d'Amérique centrale et d'Afrique.

Novak Djokovic

Novak Đoković ou Novak Djokovic est né le 22 mai 1987 à Belgrade. Notre beau jeune homme est joueur de tennis et serbe. Classé 3e joueur mondial à l'ATP Tour entre le 13 août 2007 et le 11 mai 2009, il est actuellement 4e joueur mondial.

Le 27 janvier 2008, Đoković remporte son premier titre du Grand Chelem à l'Open d'Australie 2008 à seulement 20 ans, après avoir battu en demi-finale le double tenant du titre et n°1 mondial Roger Federer en 3 sets. Il devient ainsi le premier Serbe de l'histoire à remporter un titre du Grand Chelem en simple. Il remporte la même année la Masters Cup, tournoi de prestige réunissant les 8 meilleurs joueurs de la planète.
Novak Đoković a acheté les droits de l'Open des Pays-Bas pour le transférer à Belgrade.

Né dans une famille de skieurs reconvertis dans la restauration (!), Novak Đoković a commencé à jouer au tennis à l'âge de 4 ans. Il est l'aîné d'une famille dans laquelle Marko, 16 ans, et Đorđe, 13 ans, ont également pour ambition d'être joueurs de tennis professionnels. D'ailleurs, en 2007, Novak joue en double avec son cadet, Marko Đoković. Il parle serbo-croate, anglais, allemand et italien. Sur le circuit, le contraste saisissant entre la régularité de ses résultats et l'imprévisibilité dont il fait preuve à l'échange lui vaut le surnom de "Djoker". Ce surnom fait aussi référence à son humour, pour lequel il est réputé sur le circuit.
Ses grands rivaux sont Rafael Nadal, Roger Federer et Andy Murray.

Novak Đoković est un joueur assidu, ambitieux et motivé, qui prend sa carrière très au sérieux. Toutefois, on le sait doté de beaucoup d'humour : on a pu voir un bon nombre de reportages où il "amuse la galerie", même avant certains très gros matches (notamment en demi-finale de l'US Open en 2007). Peut-être est-ce son moyen de faire redescendre la pression. Il a un certain talent pour imiter la plupart des joueurs du circuit, en particulier Maria Sharapova, Rafael Nadal, Andy Roddick ou même Roger Federer qu'il a imité dans les vestiaires lors d'un tournoi.

Novak Đoković est considéré comme l'un des joueurs les plus complets du circuit ATP, maîtrisant tous les coups du tennis. Certes il n'a pas d'agilité particulière au filet, de coups surpuissants, d'empreinte physique, d'aisance gracieuse dans l'exécution, de services éclairs, mais il cumule à un très haut niveau toutes les facettes du jeu.

Tous les joueurs ont une faille plus ou moins marquée dans leur système (comme le revers de Roger Federer qui est vulnérable sur les balles fortement liftées), mais Đoković non. Il dispose d'un service que le n°1 mondial Rafael Nadal n'a pas et d'une constance en fond de court qui manque parfois au n°2 Roger Federer. Mais la plus grande qualité du Serbe est son aptitude à travailler son jeu et à se remettre en question après chaque match. Il est également reconnu comme un excellent tacticien, un véritable "stratège" des courts.

La première balle de service de Novak Đoković lui occasionne de nombreux points gratuits, et sa deuxième balle est remarquable ; quelle que soit sa position sur le court, il peut jouer court, long, croisé ou long de ligne, avec une capacité égale à tirer le point gagnant du coup droit et du revers avec la patience nécessaire pour attendre le moment idéal. Très difficile à déborder, il excelle dans la distribution du jeu en imprimant un rythme à l'échange, qui devient difficile à soutenir.

Alors qu'il rivalisait d'astuces (comme par exemple en faisant régulièrement appel au kiné durant ses matchs) pour reprendre son souffle après de longs échanges (Đoković a été opéré à la cloison nasale pour des problèmes de respiration), le jeune Serbe ne s'illustre désormais plus dans ce registre. Il est désormais un athlète de premier plan capable d'enchaîner les tournois tout en se maintenant à un très haut niveau.

Contrairement à de nombreux joueurs qui font un complexe d'infériorité vis-à-vis de Roger Federer ou de Rafael Nadal, Novak Đoković, lui, ne craint personne. Ce mental de compétiteur, nécessaire pour évoluer au haut niveau, lui a d'ailleurs permis de battre Roger Federer à l'Open d'Australie 2008 en seulement 3 sets, alors que le Suisse y était invaincu depuis 3 ans.

Il a remis en cause la suprématie de Rafael Nadal sur terre battue lors du Masters d'Hambourg 2008 où malgré sa défaite, Novak Đoković a quand même réussi à pousser l'Espagnol dans ses derniers retranchements. On le sait animé d'une grande motivation et poussé par son rêve de devenir n°1 mondial.

Deneuve

Fonte des glace en Antarctique : l’accélération des rythmes naturels


De nombreux scientifiques s’inquiètent aujourd’hui de la fonte accélérée de la couverture de glace en Antarctide occidentale ainsi que de la disparition de la banquise, mais peu de renseignements étaient disponibles sur leur évolution passée. Cette lacune est maintenant comblée, et les conclusions ne rassurent guère…

Les climatologues de l’université du Massachusetts ont modélisé les variations au cours des cinq derniers millions d’années survenues dans la partie occidentale de l'Antarctide, c'est-à-dire, par convention, les longitudes ouest, dont les côtes sont essentiellement tournées vers le Pacifique. Ils démontrent que la fonte des glaces est influencée principalement par la température de l’océan à proximité du continent.

"Nous avons constaté que la couverture de glace antarctique varie beaucoup, s’effondrant et se reconstituant à de nombreuses reprises au cours de cette période", rapporte le professeur David Pollard, du Penn State's College of Earth and Mineral Sciences' Earth and Environmental Systems Institute, avec Robert M. de Conto, climatologue à l’université du Massachusetts.

Ces auteurs rendent aussi compte des résultats du premier forage effectué à la station McMurdo (près de la banquise de Ross), destiné à retracer l’histoire paléoclimatologique, dans le cadre du projet Andrill (Antarctic geological drilling).

Ces résultats indiquent que la couverture glaciaire de l'Antarctide occidentale est stable et n’a pas bougé. Selon les chercheurs, elle ne fond pas et ne glisse pas vers la mer parce qu’elle est installée sur des roches qui se situent au-dessus du niveau des océans. En revanche, de l’autre côté du continent, l'Antarctide orientale, une grande partie de l’assise rocheuse se trouve à plusieurs centaines de mètres sous le niveau de la mer, de sorte que la glace qui la recouvre est vulnérable face au réchauffement océanique.

"Nous avons établi que l’élévation de la température de l’océan avait provoqué d’abord la fonte des glaces flottantes ou en contact du côté oriental, celle-ci devenant la principale responsable des variations enregistrées en Antarctique occidental", explique en substance David Pollard.

Lorsque les glaces flottantes fondent suffisamment, elles ne retiennent plus la couverture glaciaire qui se met à glisser vers l’océan, formant de nouvelles glaces flottantes rapidement absorbées par la mer. La totalité de la calotte située du côté Pacifique peut ainsi disparaître, comme cela a été le cas à plusieurs reprises durant la période étudiée.

Cette modélisation sur une longue période n’a pas été effectuée à partir de modèles de circulation océanique utilisés dans la reconstitution de l’histoire du climat, car cette procédure étalée sur une telle durée réclamerait plusieurs années de calcul. Au lieu de cela, les chercheurs se sont basés sur l’étude des variations isotopiques de l’oxygène en mer profonde, indicatrices des modifications de la température des océans, et notamment de l’18O (isotope de l'oxygène).

Les scientifiques ont comparé les relevés actuels aux prélèvements effectués dans le cadre du projet Andrill, dont les strates relevées dans les carottages sont caractéristiques de l’histoire climatologique du contient antarctique. Il en résulte que durant la première partie des cinq millions d’années, fonte des glaces et reconstitution de la banquise s’opéraient avec une périodicité d’environ 40.000 ans, ce qui correspond au cycle de variation de l’inclinaison de l’axe terrestre. Plus près de notre époque cependant, la périodicité s’est accrue jusqu’à 100.000 ans, comme prévu par les modèles, pilotée par la période glaciaire.

David Pollard pense qu’en l’absence des hommes, ces cycles se reproduiraient au même rythme à l’avenir, sur une échelle de plusieurs dizaines de milliers d’années. Mais avec l’accélération du réchauffement climatique provoqué par l’augmentation du taux de l’atmosphère en gaz à effet de serre, "il suffirait d'une centaine à quelques centaines d'années pour que les eaux de l'océan austral, autour de l'Antarctide, atteignent une température suffisante pour que la glace disparaisse presque totalement de la partie occidentale du continent dans quelques milliers d'années".

Norway : 387 pôônnt !!!


La Norvège a remporté haut la main la 54e édition de l'Eurovision, où elle partait favorite, lors d'une fête riche en lumières, corps de rêve et sourires éblouissants, mais quelque peu ternie par la dispersion musclée plus tôt dans la journée de la gay pride moscovite ... interdite !

Le vainqueur est Alexander Rybak, un jeune homme d'origine bélarusse, qui a fêté il y a quelques jours à peine, son 23è anniversaire. Sa chanson "Fairytale", dont il est l'auteur-compositeur, le montre jouant du violon sur des airs d'inspiration est-européenne.

La Norvège avait déjà remporté le concours de l'Eurovision en 1985 et 1995. Elle s'est imposée facilement devant l'Islande et l'Azerbaïdjan et devrait organiser l'édition 2010.

Plus de 16.000 personnes étaient rassemblées dans le stade olympique de la capitale russe pour le show, qui devait également être suivi par quelque 100 millions de téléspectateurs, selon les organisateurs.

La Norvège, la Turquie et la Grèce figuraient depuis plusieurs jours parmi les favoris. Chacune des performances a été saluée d'un tonnerre d'applaudissements, tandis que les spectateurs agitaient force drapeaux de tous les pays.

La Russie était représentée par Anastasia Prikhodko avec la chanson "Mamo". La France, candidate malheureuse depuis 1977, n'a pas démérité puisqu'elle a fini huitième ...

Le signal du début du vote a été donné par écran interposé par deux des cosmonautes actuellement en mission dans la Station spatiale internationale, le Japonais Koichi Wakata et le Russe Guennadi Padalka.

La Russie accueillait pour la première fois sur son sol cette messe de la pop musique, particulièrement appréciée en Europe de l'Est.
Elles ont consacré quelque 32 millions d'euros à cet événement, ce qui en fait l'un des concours les plus chers de l'histoire de l'Eurovision. La ville avait été parée de drapeaux, de fleurs et d'affiches glamour aux couleurs de la Russie et des pays candidats.

Mais la journée a également été émaillée d'incidents, en premier lieu la dispersion d'une "gay pride" censée promouvoir la cause homosexuelle dans un pays où l'homophobie est très répandue.

Le rassemblement, qui avait lieu la veille de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie dimanche, avait été interdit par la mairie de Moscou, farouchement opposée au mouvement de défense des droits des homosexuels.

Il a donné lieu à plusieurs dizaines d'arrestations parfois musclées parmi les militants gay. Au moins 40 personnes ont été interpellées samedi lors de divers rassemblements non autorisés, selon la police citée par l'agence Ria Novosti.

"Le gouvernement russe utilise l'Eurovision cette année comme un gala pour montrer au monde les progrès qu'a fait le pays depuis le début des années 90. Mais ce qui a été observé cet après-midi dans les rues de Moscou montre au monde à quel point la Russie a peu avancé en matière de droits de l'Homme fondamentaux", ajoutait M. Alexeïev, l'organisateur de la gay-pride.

mercredi 13 mai 2009

Cannes 2009

Dès ses balbutiements, 2009 s’annonçait comme une très riche année de cinéma. Tous les grands cinéastes, à quelques rares exceptions près, semblent s’être donné rendez-vous cette année pour livrer un nouveau film. La perspective de Cannes, la plus importante manifestation internationale cinéphile ne pouvait qu’augurer d’une sélection on ne peut plus prestigieuse. On ne s’est pas trompé ! La sélection 2009 fait la part belle à des cinéastes rompus aux us et coutumes cannoises, des auteurs tous réputés qui pour certains sont nés ici, des pointures internationales, plus ou moins populaires, mais qui sont tous portés par une cohorte de fans. Bref, Cannes 2009 ne laissera aucune place aux découvertes, ne révèlera aucun grand nom aux cinéphiles avertis. C’est une demi surprise tant Cannes avait pris un nouveau départ ces derniers temps , en laissant un large espace à des réalisateurs nouveaux. L’édition 2009 est donc très excitante, car pour chaques films, il y a de nombreuses raisons d’être au moins dès plus curieux.

I. Le club des Palmés
Ils sont rares encore les cinéastes à avoir remportés à deux reprises le plus prestigieux des prix cannois : Francis Ford Coppola, Bille August, Emir Kusturica, Shoei Imamura et les frères Dardenne. Aucun d’entre eux ne sera là pour espérer une inédite passe de trois. Ils sont en revanche quelques uns à avoir déjà triomphé une fois à Cannes.

Quentin Tarantino sera sans doute le réalisateur le plus attendu de la quinzaine. Lauréat en 1994 avec "Pulp Fiction", le cinéaste américain perpétue la tradition de sa présence à Cannes et présentera "Inglorious Basterds". Une belle montée des marches est à prévoir (Brad Pitt, Diane Kruger, Samuel L. Jackson, Maggie Cheung, Tim Roth, Mélanie Laurent) pour ce film de guerre qui permettra à Tarantino comme à son habitude, de revisiter les territoires chéris de sa propre cinéphilie. La bande-annonce, disponible depuis de nombreuses semaines déjà, est assez intriguante…

Ken Loach, palmé en 2006 pour "le Vent se lève", concourra lui avec "Looking for Eric", drame social qui permettra de faire le pont entre le culte footballistique qui entoure Eric Cantona de manière très particulière du côté de Manchester, et cette légitimité d’acteur que l’ex-joueur continue de poursuivre. Eric Cantona succède à Maradona sur les marches Cannoises. Dans "Looking for Eric", il joue son propre rôle, ce qui n’est pas forcément aisé surtout pour un projet finalement très particulier.

Lars von Trier Palme d’or 2000 pour "Dancer in the Dark", ne laisse jamais indifférent. Il ne devrait pas faillir à sa réputation avec son très attendu "Antichrist" (avec Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg), un film d’horreur sans aucun doute atypique. Lars von Trier est déjà l’auteur de "L’Hôpital et ses fantômes", terrifiante série TV qui nous assure les capacités du très tordu cinéaste danois pour pousser les spectateurs dans leurs retranchements. Le film sera très commenté partout au moment de sa présentation ... forcément !

Une seule femme à déjà remporté la Palme d’or. C’était en 1993 pour le sublissime "La Leçon de Piano" de Jane Campion et depuis, aucune cinéaste femme n’a pu reprendre le flambeau. Jane Campion a souvent déçu depuis son apothéose cannoise ("Holy Smoke", "In the cut"). Les attentes la concernant seront donc très mesurées. Ce qui plaide en faveur de la réalisatrice Néo-zelandaise, c’est ce retour a priori, à un style de cinéma qui lui a plutôt réussi. "Bright Star", évocation de l’histoire amoureuse et tourmentée – au XVIIIe – entre les poètes britanniques John Keats et Fanny Brawne, semble puiser dans un registre relativement proche de "Portaits de Femmes", l’adaptation par Jane Campion du roman d’Henry James, sans doute son film le plus remarquable.

II. Les éternels favoris déçus.
Parrain d’Isabel Coixet dont il a produit "Ma Vie sans moi", Pedro Almodovar rêve depuis de longues années de remporter la Palme. Son ambition est connue de tous, il ne s’en cache pas. "Tout sur ma mère" et "Volver" sont passés près du Graal mais le cinéaste ibérique ne figure toujours pas au Palmarès de cette fameuse Palme. Une nouvelle chance lui est offerte avec ses très attendues "Etreintes brisées", une histoire d’amour fou dans laquelle on retrouvera l’égérie de Pedro Almodovar, Penelope Cruz (que je n'aime pas du tout !)

Quentin Tarantino n’avait pas caché au terme de sa présidence cannoise en 2004 que, si l’attribution de la Palme n’avait tenue qu’a lui, "Old Boy" aurait été primé. L’ébouriffant cinéaste coréen Park Chan Wook se voit offrir une seconde chance. Il concourra donc (entre autre) contre Tarantino et avec Thirst ("aka", "Ceci est mon sang"), une histoire de vampires qui ne devrait pas répondre aux conventions du genre et qui devrait aussi être le prétexte à la folie visuelle dont le cinéaste est coutumier.

III. Les Français.
Le cinéma français à attendu plus de 20 ans et Laurent Cantet pour être anoblit de nouveau par Cannes. Cette années les réprésentants sont tous prestigieux, d’écoles différentes, et les garants d’un cinéma très personnel et atypique dans le paysage du cinéma français.

On commence avec Gaspar Noé, cinéaste trublion, provocateur invétéré, qui à déclenché l’hystérie d’une partie du public lors de la présentation déjà en compétition à Cannes du très exigeant "Irréversible". "Soudain le vide", tourné à Tokyo et plus ou moins dans le secret, est un film terriblement excitant pour plusieurs raisons : parce que Noé est un réalisateur rare, porteur d’une ambition de cinéma, et qui ne laisse jamais indifférent ; parce que son cinéma était jusqu’a présent sans concession mais que "Soudain le vide" semble marquer un possible basculement vers autre chose. Enfin parce que les premiers visuels du film qui nous sont parvenus depuis un an tout juste déjà, témoigne d’une ambiance et d’une virtuosité qui ne devrait pas laisser de marbre les festivaliers qui se projetterons dans le vide de Noé. Attention ca peut secouer !
Autre film dont on ressent déjà le potentiel pour une vive polémique cannoise, "Un Prophète" de Jacques Audiard, une plongée dans les milieux souterrains des banlieues parisiennes qui devrait valoir son lot de commentaires. Audiard est un des cinéastes français les plus intéressants ...
Xavier Giannoli est un habitué de Cannes. Révélé par son Interview, Palme d’or du court-métrage en 1998, Giannoli a quelque peu peiné pour nous convaincre ensuite ("Les Corps impatients" en 2003, "Une Aventure" en 2005). "Quand j’étais chanteur" en 2007, sélectionné à Cannes, marquait très certainement une étape dans l’évolution de son travail. On sent en tout cas dans ce film une certaine maturité de cinéaste. On espère la retrouver dans "A l’origine", un drame social et amoureux qui réunit François Cluzet et Emmanuelle Devos.

On retrouvera également Emmanuelle Devos dans le nouveau film d’Alain Resnais, "les Herbes folles". L’actrice y cotoiera la fidèle troupe de comédiens dans l’univers de Resnais : André Dussolier, Sabine Azéma etc. Le film est l’adaptation d’un roman de Christian Gailly qui devrait offrir le terrain idéal pour les malices habituelles de Resnais.

IV. Les autres cinéastes de la compétition.
Brillante Mendoza, chef de fil du renouveau du cinéma Philippin, s’était fait remarqué l’année dernière à Cannes avec "Serbis". Le revoilà cette année avec "Kinatai". Aucune véritable information ne circule encore sur ce film. Le cinéaste du très beau John-John peut très bien créer la surprise..
Le plus éminent cinéaste palestinien Elia Suleiman est lui aussi de retour à Cannes cette année. Le cinéaste avait reçu le prix du jury en 2002 pour "Intervention Divine". "Le Temps qu’il reste", introspection politique sur la place de la Palestine dans le monde, permettra de rediscuter à Cannes des politiques du Proche-Orient, un an après "Valse avec Bashir".

Le cinéaste chinois Lou Ye devrait lui s’assurer de nouveau les foudres du pouvoir politique chinois. Dans la collimateur depuis la présentation à Cannes en 2003, sans autorisation de la censure de son pays, de "Une Jeunesse Chinoise", Lou Ye revient cette année. "Nuit d’ivresse printanière" à même toutes les chances de provoquer l’ire de ses censeurs, tant le film semble bousculer quelques tabous, notamment autour de la sexualité ...

Autre cinéaste asiatique, mais exilé depuis longtemps déjà aux Etats-Unis, le Taïwannais "Ang Lee" offrira aux festivaliers cannois ce qui devrait être le film le plus rock’n roll de la quinzaine. "Talking Woodstock" évoquera bien évidemment le célèbre festival et l’époque hippie de la fin des années 60’s. Au casting, Emile Hirsch, souvent dans les bons coups ("Into the wild", "Speed Racer", "Harvey Milk" etc.)

Terminons notre panorama concernant les seuls films de la sélection officielle, avec Marco Bellochio, le très expérimentés cinéaste transalpin, seul représentant de sa cinématographie pour cette édition, un an seulement après les succès de "Gomorra" et de "Il Divo". Le film de Bellochio ne devrait rien à voir avec ces deux films là mais s’annonce pour le moins prometteur tant Bellochio ne nous paraît jamais autant à l’aise que lorsqu’il revisite l’histoire de l’Italie, en témoigne par exemple "Buongiorno Notte". Avec "Vincere", Bellochio s’intéresse cette fois à Mussolini à travers cette histoire d’Ida Dalser, la maîtresse du Duce. Le personnage en question sera incarnée par la très belle Giovanna Mezzogiorno ("Juste un baiser", "La Bête dans le coeur", "La fenêtre d’en face" etc.)

V. Hors-Compétition
Le festival de Cannes s’est offert le luxe du dernier films des studios Pixar pour l’ouverture de sa 62e édition avec "Là-Haut". Le label Pixar, c’est en théorie la garantie d’un vrai bon moment de distraction, d’un film léger, drôle et intelligent, à la fois pour les petits et les grands. En clair, la promesse de lancer les festivités sous les plus beaux augures.

En conclusion, lorsque tous les festivaliers seront éreintés par la sommes des projections de la quinzaine, Cannes s’offre le petit risque d’une double overdose. C’est le film de Jan Kounen, "Coco Chanel et Igor Stravisky", qui aura les honneurs de clore le festival. La double overdose, c’est simplement parce que ce projet s’ajoute au téléfilm de France 2 diffusé il y a quelques semaines et consacré à la coutûrière, mais aussi et plus encore au film "Coco avant Chanel" d’Anne Fontaine, actuellement dans les salles. Jan Kounen fait lui une nouvelle fois le grand écart, son dernier film vu restant "99F", lui même arrivant après "Blueberry". En tout cas, Chanel correspond évidemment à une image de Cannes que Cannes ne pouvait pas snober.

Un an après son décès, le souvenir de Heath Ledger est plus que jamais vivace, principalement grâce à la formidable impression laissée l’été dernier par "The Dark Knight" de Christopher Nolan. Heath Ledger sera mis à l’honneur de Cannes par ce qui restera son dernier film, l’"Imaginarium du Docteur Parnassus" de Terry Gilliam. Heath Ledger est décédé pendant le tournage de ce film, ce qui à évidemment incité Gilliam à revoir ses plans. Le film est d’autant plus une curiosité. Un Terry Gilliam fait de toute façon toujours l’évènement et… la montée des marches sera royale : Johnny Depp, Jude Law, Colin Farrell etc.

Nous n’avions plus de nouvelles d’Alejandro Amenabar, le petit génie du cinéma ibérique, depuis "Mar Adentro" en 2005. Le cinéaste est depuis reparti à Hollywood – ou il avait déjà tourné Les Autres - et à réalisé "Agora", un péplum avec Rachel Weisz, l’héroïne de… "La Momie" !

Le cinéaste marseillais Robert Guédiguian livrera lui "L’Armée du Crime", une fresque historique très personnelle dans laquelle il rendra hommage aux résistants arméniens du réseaux Manouchian fusillés au crépuscule de la seconde Guerre Mondiale.

VI. Sélection

Longs métrages en Compétition

* À L'ORIGINE réalisé par Xavier GIANNOLI
* ANTICHRIST réalisé par Lars VON TRIER
* BAK-JWI (THIRST, CECI EST MON SANG...) réalisé par PARK Chan-Wook
* BRIGHT STAR réalisé par Jane CAMPION
* CHUN FENG CHEN ZUI DE YE WAN (NUITS D'IVRESSE PRINTANIÈRE) réalisé par LOU Ye
* DAS WEISSE BAND (LE RUBAN BLANC) réalisé par Michael HANEKE
* ENTER THE VOID (SOUDAIN LE VIDE) réalisé par Gaspar NOÉ
* FISH TANK réalisé par Andrea ARNOLD
* INGLOURIOUS BASTERDS (INGLOURIOUS BASTERDS) réalisé par Quentin TARANTINO
* KINATAY réalisé par Brillante MENDOZA
* LES HERBES FOLLES réalisé par Alain RESNAIS
* LOOKING FOR ERIC réalisé par Ken LOACH
* LOS ABRAZOS ROTOS (ETREINTES BRISEES) réalisé par Pedro ALMODÓVAR
* MAP OF THE SOUNDS OF TOKYO (CARTE DES SONS DE TOKYO) réalisé par Isabel COIXET
* TAKING WOODSTOCK réalisé par Ang LEE
* THE TIME THAT REMAINS réalisé par Elia SULEIMAN
* UN PROPHÈTE réalisé par Jacques AUDIARD
* VENGEANCE réalisé par Johnnie TO
* VINCERE réalisé par Marco BELLOCCHIO
* VISAGE réalisé par TSAI Ming-Liang

Un Certain Regard

* À DERIVA réalisé par Heitor DHALIA
* AMINTIRI DIN EPOCA DE AUR réalisé par Hanno HÖFER, Razvan MARCULESCU, Cristian MUNGIU, Constantin POPESCU, Ioana URICARU
* DEMAIN DÈS L'AUBE réalisé par Denis DERCOURT
* EYES WIDE OPEN (EINAYM PKUHOT) réalisé par Haim TABAKMAN
* INDEPENDENCIA (INDEPENDENCIA) réalisé par Raya MARTIN
* IRÈNE réalisé par Alain CAVALIER
* KASI AZ GORBEHAYE IRANI KHABAR NADAREH réalisé par Bahman GHOBADI
* KUKI NINGYO réalisé par KORE-EDA Hirokazu
* KYNODONTAS (CANINE) réalisé par Yorgos LANTHIMOS
* LE PÈRE DE MES ENFANTS réalisé par Mia HANSEN-LØVE
* LOS VIAJES DEL VIENTO (LES VOYAGES DU VENT) réalisé par Ciro GUERRA
* MORRER COMO UM HOMEM (MOURIR COMME UN HOMME) réalisé par João Pedro RODRIGUES
* MOTHER réalisé par BONG Joon-Ho
* NANG MAI (LA NYMPHE) réalisé par Pen-Ek RATANARUANG
* POLITIST, ADJECTIV (POLICIER, ADJECTIF) réalisé par Corneliu PORUMBOIU
* PRECIOUS réalisé par Lee DANIELS
* SAMSON AND DELILAH réalisé par Warwick THORNTON
* SKAZKA PRO TEMNOTU (CONTE DE L’OBSCURITE) réalisé par Nikolay KHOMERIKI
* THE SILENT ARMY (L'ARMÉE SILENCIEUSE) réalisé par Jean VAN DE VELDE
* TZAR (LE TSAR) réalisé par Pavel LOUNGUINE

Hors Compétition

* AGORA (AGORA) réalisé par Alejandro AMENABAR
* COCO CHANEL & IGOR STRAVINSKY réalisé par Jan KOUNEN
* DRAG ME TO HELL (JUSQU'EN ENFER) réalisé par Sam RAIMI
* L'ARMÉE DU CRIME (L'ARMÉE DU CRIME) réalisé par Robert GUÉDIGUIAN
* NE TE RETOURNE PAS (NE TE RETOURNE PAS) réalisé par Marina DE VAN
* PANIQUE AU VILLAGE (PANIQUE AU VILLAGE) réalisé par Vincent PATAR, Stéphane AUBIER
* THE IMAGINARIUM OF DOCTOR PARNASSUS (L'IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS) réalisé par Terry GILLIAM
* UP (LÀ-HAUT) réalisé par Pete DOCTER