
Un édifice comme suspendu sur un miroir d'eau, habillé d'une fine mantille de béton et dissimulant en son cœur un jardin suspendu.
Le projet conçu par l'architecte Jacques Ferrier a, mardi matin, été désigné lauréat de la compétition organisée pour la création du pavillon de la France à l'Exposition universelle de Shanghaï en 2010.
Pour cette manifestation qui se veut, dans son genre, la plus grande de tous les temps et qui n'attend pas moins de 100 millions de visiteurs, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a voulu un édifice pérenne. Une manière de «poser une belle pierre en Chine», remarque José Frèches, président de la Compagnie française pour l'exposition de Shanghaï (Cofres). Mais aussi une profession de foi pour le développement durable pour un événement qui se place sous le thème «Meilleure ville, meilleure vie».

Allié au scénographe Ruedi Baur et aux paysagistes de l'agence TER, l'architecte rêvait de parler «de la ville sans parler technique, sans être uniquement dans le patrimoine et le luxe et tout en créant un dialogue entre deux cultures». Il a donc imaginé faire appel aux «sept sens, les cinq que nous connaissons mais aussi ceux du mouvement et de l'équilibre».

Le défi est maintenant de lancer le chantier avant la fin de l'année. Ce pavillon dont le coût total s'élèvera à 50 millions d'euros, financés moitié par l'État, moitié notamment par des entreprises, devra être fin prêt le 1er mai 2010, jour d'ouverture de l'Exposition universelle. Pour relever ce défi, Jacques Ferrier a pour lui d'avoir déjà construit en Chine. L'architecte qui a réalisé la Cité de la voile-Éric Tabarly à Lorient, et par ailleurs finaliste de la compétition pour la future tour Signal de la Défense, a, en effet, achevé un établissement scolaire dans un nouveau quartier de Shanghaï.
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