
Ils sont bien embêtés, les amis de Dominique Strauss-Kahn, quand leur chef de file est de passage à Paris !
Qu'ils déjeunent officiellement avec lui et la rumeur d'un retour en France du directeur général du FMI repart aussitôt.
Qu'ils ne se voient pas, et la même rumeur repart de toute façon à l'identique.
Installés aux postes clés de la direction du PS, dont celui de numéro deux occupé par Jean-Christophe Cambadélis, les strauss-kahniens prépareraient la candidature de leur chef en 2012.
Tenu par son contrat de travail qui lui interdit de s'immiscer dans la vie politique de quelque pays que ce soit, a fortiori de la France, tant qu'il est en fonction au FMI, DSK reste dans l'ambiguïté. Jamais il ne dément, jamais il ne confirme. Jeudi soir, invité d'"À vous de juger" sur France 2, il n'a fait aucun commentaire sur le sujet. À peine a-t-il pris la peine de démentir "la rumeur" (!!!) de sa nomination comme premier ministre de Nicolas Sarkozy.

À condition que les conditions soient réunies. Elles sont complexes, surtout pour DSK. "Personne ne peut dire où en sera la France en 2011, quelle sera la situation internationale et dans quel état sera le parti", note François Kalfon, strauss-kahnien. Idéalement, il faudrait que DSK apparaisse comme l'homme qui a sauvé le monde de la crise. Réussite au FMI et incarnation d'un recours : l'équation idéale !
Il faudrait aussi que d'ici à 2011, le PS n'ait pas réussi faire émerger un candidat crédible à opposer à Sarkozy. Et que les primaires destinées s'annoncent aussi conflictuelles que celles de 2006, lorsque Ségolène Royal s'était finalement imposée. Certains partisans de DSK espèrent d'ailleurs que le parti se retrouvera sans leader, pour mieux imposer leur chef sans passer par des primaires. "Le quotidien de Dominique, c'est de parler tous les jours à des chefs d'État. Vous le voyez descendre dans le chaudron des primaires socialistes ?", interroge un partisan.

Alambiqués les scénarios du retour de DSK ? C'est ce qu'assure l'un de ses proches, Christophe Borgel, pour démentir que les strauss-kahniens préparent le retour de leur patron. "Soit Martine réussit à moderniser le parti et elle devient la candidate naturelle. Soit elle échoue et Dominique ne pourra pas devenir le candidat d'un parti en échec."
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