lundi 9 février 2009

Glenn Gould

Glenn Herbert Gould, plus connu sous le nom de Glenn Gould, né le 25 septembre 1932 à Toronto au Canada et décédé le 4 octobre 1982 à Toronto, était un pianiste, compositeur, écrivain, homme de radio et réalisateur canadien. Il est surtout connu pour ses interprétations remarquables au piano du répertoire classique, dont les deux fameux enregistrements des Variations Goldberg de Bach (1955 et 1981). Célèbre pour son style analytique, sa technique immédiatement reconnaissable ainsi qu'une certaine excentricité, il a abandonné sa carrière de concertiste en 1964 pour ne plus jamais se produire devant un public et ne se consacrer qu'aux enregistrements de disques et à la production d'émissions de radio pour Radio-Canada.



Glenn Gould est le fils de Russell Herbert Gould et de Florence Grieg, lointaine parente d'Edward Grieg, le compositeur norvégien. Il pratique le piano avec sa mère jusqu'à l'âge de 10 ans avant d'entrer au Conservatoire royal de musique de Toronto pour ses études auprès d'Alberto Guerrero pour le piano, de Frederick Silvester pour l'orgue et de Leo Smith pour la théorie musicale. Gould commence alors au début des années 1950 à donner de nombreux concerts, essentiellement sur le continent américain, avec les plus célèbres chefs et interprètes (Herbert von Karajan, Leonard Bernstein, Yehudi Menuhin, entre autres).



Le début de sa renommée internationale peut être datée de son célèbre enregistrement des Variations Goldberg de juin 1955 dans les studios CBS à New York. Son interprétation d'une rapidité et d'une clarté des voix hors du commun, et surtout hors des modes de l'époque, fera beaucoup pour son succès. Elle est restée une référence absolue depuis et le disque fait d'ailleurs toujours partie des bonnes ventes du catalogue CBS/Sony. Suivront 25 ans de collaboration fidèle entre Gould et CBS, surtout après son renoncement à se produire en public. Il quitte, en effet, définitivement la scène le 10 avril 1964, à l'âge de 32 ans, pour se consacrer exclusivement à l'enregistrement en studio et à la réalisation d'émissions de radio et de télévision.

Il s'est gagné une réputation internationale grâce à ses interprétations très originales, particulièrement celles de la musique de Jean-Sébastien Bach. Son jeu pratiquement dépourvu de legato, presque sans pédale, les réglages millimétrés de son piano fétiche, tendu à l'extrême pour gagner encore en rapidité sont sa marque propre. Il a particulièrement excellé dans l'interprétation des Variations Goldberg dont il a su mettre en valeur la dynamique, la vivacité, la profondeur de l'articulation logique des thèmes, qui fut à l'origine de sa renommée internationale et dont le toucher était si résolument différent qu'il en était immédiatement reconnaissable entre tous (hormis son chantonnement célèbre), et également beaucoup critiqué par certains. À cela s'ajoutaient une personnalité et une excentricité peu ordinaires.

Ses compositions, en revanche, sont restées peu connues. Citons notamment une fugue pour chœur à quatre voix mixtes intitulée So You Want to Write a Fugue ? où le musicien nous explique avec humour comment écrire une fugue, démonstration à l'appui. Gould est également l'auteur d'un Quatuor à cordes opus 1, d'inspiration proche de la musique d'Arnold Schoenberg.
Entre 1972 et sa mort, il a réalisé sept documentaires avec Bruno Monsaingeon dont Les Chemins de la musique en 1974 (rebaptisé plus tard Glenn Gould, l'alchimiste).
Considéré comme l'un des plus grands pianistes du XXe siècle, il meurt en 1982 à Toronto d'un accident vasculaire cérébral.



* Il chantonnait souvent en jouant, ce qui est perceptible sur certains enregistrements, comme dans son interprétation du Clavier bien tempéré. Cela donnait du fil à retordre aux ingénieurs du son dans les studios d'enregistrement.
* Il se penchait vers son clavier, parfois jusqu'à presque renifler les touches. Cela tenait à l'utilisation d'une seule et unique chaise pliante beaucoup plus basse qu'une banquette de piano car les pieds avaient été sciés. Cette chaise l'a accompagné toute sa vie durant. Même lorsqu'elle fut dans un état de délabrement total, il continuait à l'emporter partout où il devait jouer. Devenus les symboles de Gould, la chaise et le piano Steinway CD318 sont actuellement dans les collections d'un musée d'Ottawa.
* Quand il jouait d'une seule main, il faisait souvent des gestes en l'air de l'autre main pour accompagner la musique. Il était en quelque sorte son propre chef d'orchestre.
* Quelle que fût la température, il portait toujours des couches superposées de vêtements, couvre-chef et gants compris.
* Si Glenn Gould aimait peu Chopin et les dernières œuvres de Mozart («Mort trop tard», selon lui), il admirait en revanche la chanteuse Petula Clark, à laquelle il consacre un article élogieux en 1964.

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