
mardi 20 avril 2010
Mini Clubman Airstream

Oubliez la caravane populaire, la Mini se dote ici d’un attelage des plus design. On en attendait toutefois pas moins de la part de cette citadine des beaux quartiers. Pour redonner un coup de beau au concept des vacances en caravane, ce concept commence déjà par revoir la Mini elle-même. Il s’agit de la version Clubman Cooper S, qui bénéficie de quelques touches de décoration extérieures et d’un réaménagement à bord afin de la rendre plus fonctionnelle… pour les activités de bord de mer. Un kit plongée prend place à l’arrière afin de loger facilement bouteilles de plongée et palmes. Touches finale : les sièges sont en néoprène !

Le plancher est recouvert de bois façon pont de bateau et des planches de surf recyclées sont utilisées dans la décoration.Résolument branchée et destinée aux surfeurs amoureux de la plage et de l'océan, la Mini Airstream reçoit extérieurement des protections en néoprène, une teinte de carrosserie mêlant noir satiné et décorations vertes et blanches. Le rappel à la plage se décline également avec une galerie sur le toit permettant évidemment de transporter des planches de surf. Intérieurement, en plus des inserts divers, cette Mini accueille un placage en bois. Les sièges arrière ont été amputés pour laisser place à un équipement complet de plongée avec bouteille et paire de palmes.





samedi 3 avril 2010
exposition yves saint laurent petit palais jusqu'au 29 août 2010


«Nul artiste ne tolère vraiment le réel», assurait Nietzsche. Artiste, Yves Saint Laurent l'était à plus d'un titre. Dans le monde d'orphelins des créateurs, cet esthète maternait son inspiration à l'ombre des œuvres de Picasso, Diaghilev ou Mondrian. Iris et tournesols sortaient alors des toiles de Van Gogh pour renaître brodés sur une soie bleu nuit. Les oiseaux de Braque prolongeaient leur vol et se posaient sur les courbes graciles de Carla Bruni. L'art concernait Yves Saint Laurent. Il le collectionnait, le citait, le revisitait à sa façon. «La mode n'est pas tout à fait un art, reconnaissait-il avec lucidité, mais elle a besoin d'un artiste.» L'homme est de ceux auxquels l'œuvre survit, exposée, imprimée, publiée.

Mieux que quiconque, Yves Saint Laurent illustre l'histoire d'une certaine vie française, la nostalgie d'une époque où, dans une France contestataire, tout changeait : les mœurs, le cinéma, la musique, la mode... Une transe derviche qui donnait un peu le tournis, mais offrait aux artistes une vision qu'aucun obstacle ne semblait pouvoir obstruer. Dans un monde déjà glacé de solitude, Julien Clerc captait l'Hair du temps en laissant entrer le soleil, nu sur scène. Sur grand écran, Sylvia Kristel s'effeuillait et Michel Polnareff exhibait ses fesses. A sa façon, Saint Laurent jouait, lui aussi, la provocation en posant nu, en 1971, devant l'objectif de Jeanloup Sieff. «Je veux choquer», avait alors affirmé le créateur à l'origine de ces clichés destinés à promouvoir le parfum Rive Gauche.

Qui était ce personnage baudelairien ? Quel était ce grand sensible fier de servir le corps des femmes, «leurs gestes, leurs attitudes, leur vie» ? Du 34 au 44, il paraît avec la même attention mondaines et working women. Style féminin masculin. Audace des transparences. Elégance des coupes. Pyrotechnie d'étoffes. Il habillait «l'ambiguïté, le double je, héritage du temps où le luxe était d'être de tous les sexes, de toutes les aventures», décrypte Laurence Benaïm dans Requiem pour Yves Saint Laurent (Grasset). D'une plume soignée et avertie, l'auteur, qui s'est déjà livré à une excellente biographie - réactualisée et publiée en poche -, revient sur le profil d'un homme atypique qui n'en finit pas de fasciner. A chacun son approche, son enquête. Olivier Meyrou a réalisé un documentaire, Célébration, dont le point de vue dérangeant freine sa diffusion en salles. Le 29 septembre prochain sortira un film plus consensuel intitulé Yves Saint Laurent-Pierre Bergé, l'amour fou, de Pierre Thoretton.

Faut-il voir dans le regret d'une époque révolue l'explication de la Saint Laurentmania ambiante ? Sans doute, mais pas seulement. La marque s'évertue à ne pas regarder dans le rétro. Sur deux réseaux branchés du net, Twitter et Facebook, les trois initiales entrecroisées par Cassandre rameutent avec l'efficacité d'un SMS la « bande à Saint Laurent » : 240 455 fans d'un genre nouveau s'informent sur les défilés, sur les projets de Stefano Pilati, directeur de la création, qui, à sa manière, s'évertue à faire évoluer l'héritage du maître.


A une génération de défri cheurs portés par la contre- culture des années 1960 a succédé une génération de stylistes inféodés à une mode mondialisée et garrotée par le marketing. Le 24 janvier, au palais de Tokyo, le jeune couturier Josephus Thimister présentait un défilé au titre provocateur : « Bain de sang et opulence ». A une époque qui met la mort à la mode, autant retrouver ce qui reste du génie français et de la mythologie romantique de l'artiste : M. Saint Laurent, fantôme bel et bien vivant.
Yves Saint Laurent au Petit Palais. Musée des Beaux Arts de la ville de Paris. Avenue Winston Churchill (8e arr.) Tél. 01.53.43.40.00. Jusqu'au 29 août 2010. Ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 18 h, nocturne le jeudi. A savoir : la totalité des modèles présentés dans l'exposition provient du fonds de la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent, à l'exception de trois modèles prêtés : deux par la comtesse de Ribes, un par Charlotte Aillaud, soeur de Juliette Gréco. Les coiffures sont d'Alexandre de Paris. site www.yslretrospective.com
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