
Fondé au VIe siècle avant notre ère, Pech Maho est un port de commerce tourné vers les échanges avec la Méditerranée.
Peu avant -200, le site est attaqué et largement détruit par incendie, œuvre d'un agresseur possédant des machines de jets.
Après la destruction, le lieu est déserté mais très vite, une population importante revient sur place et s'adonne des rituels originaux.

Les méthodes de découpe sont particulièrement violentes. Elles se distinguent de simples gestes de boucherie qui se font généralement au niveau des ligaments, alors qu'ici, on retrouve des coups d'épée portés à des chevaux dans le sens longitudinal, souligne le CNRS.
Un bûcher est également installé dans le périmètre de l'habitat aménagé après destruction, où une dizaine d'individus sont incinérés.
Ces morts qui étaient habillés, parés et accompagnés de mobiliers divers, ont reçu un traitement funéraire comparable à celui en vogue en Languedoc au second âge du Fer (Ve-IIe siècle avant notre ère), ont constaté les chercheurs.

Qui étaient donc ces hommes ? Des guerriers morts lors d’un combat héroïque, des personnalités à qui la population a voulu rendre un hommage particulier ?
L'incinération est collective et il n'y a pas de prélèvement des restes destinés à être disposés dans des tombes. L'ensemble de ces manifestations s'inscrit dans un intervalle de temps très court et il est certain que le site n'est plus véritablement habité après sa destruction.
Les sacrifices de chevaux et les banquets ont probablement été réalisés préalablement à la sépulture multiple.

Ainsi, Pech Maho n'est pas un simple sanctuaire mais ce qu'on pourrait appeler un hérôon : un édifice considéré comme le tombeau d'un héros, d'un mortel déifié, à qui on rend un culte, indiquent les chercheurs.
Le mystère demeure donc entier. Néanmoins, les archéologues du CNRS ne désespèrent pas, au cours du prochain programme de fouilles qui débutera en 2010, d’élucider le mystère de Pech Maho.
Le site archéologique de Pech Maho est connu depuis le début du XXe siècle et des fouilles ont été menées dans les années 50 et 70, mais les rituels survenus après la destruction étaient inconnus.
C'est dans le cadre d'un Projet collectif du Ministère de la Culture en 1998, que la documentation ancienne a été reprise et que de nouvelles fouilles ont démarré en 2004.
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