
Entre la place Saint-Germain et la passerelle piétonnière, les bâches du chantier masquent deux tranchées. En s'approchant, on peut toutefois apercevoir deux types de vestiges. Parallèle à la Vilaine, ce sont les fondations en schiste et chaux de l'enceinte sud de la ville médiévale (à peu près de la Croix de la Mission au Pont Pasteur). À côté, les archéologues mettent au jour la pièce circulaire du sous-sol de la tour Est de la Porte Saint-Germain.
Pour imaginer cette porte, il faut penser aux Portes mordelaises proches des Lices. Ici, cette porte correspondait à un pont surplombant la Vilaine. Elle comprenait un pont-levis avec, vraisemblablement, un passage pour les charrettes et un pour les piétons. Elle était fermée le soir venu et sans nul doute gardée.

L'église Saint-Germain(*) sortit de terre plus tard avec, peut-être encore, un bras de la rivière à ses pieds. Elle offrait sa façade à voir dans la perspective de la porte, jusqu'à la destruction des remparts au XVIIe siècle. Ils n'avaient plus de rôle défensif et, était venu le temps où cette enceinte gênait l'expansion de la ville.

En attendant, les fouilles permettent de vérifier des hypothèses, de préciser la topographie de l'ancienne ville, voire d'avoir des surprises. "On vient de commencer mais, explique Laurent Beuchet, on est surpris de voir la tour plutôt en retrait de l'enceinte. A priori, ça diminue son rôle défensif. Il peut toutefois y avoir d'autres contraintes qui nous échappent. Par exemple, le tracé de la Vilaine. Sa canalisation ne date que du XIXe siècle."
Les fouilles seront vers le 15 juin et la chaussée de nouveau libre pour la circulation et les ... manifestations estivales.

Elle sera achevée au début du XVIIe siècle par Gaultier qui travaillait alors sur le chantier du Parlement de Bretagne. La richesse de la construction s’explique par le fait que Saint-Germain était la paroisse des riches marchands et bourgeois de Rennes. C’est pourquoi vous ne serez pas surpris de voir un monumental portail sud, où sont étagées des colonnes formant la même hiérarchisation des ordres dorique, ionique et corinthien, que celles construites pour la chapelle du château d’Anet, propriété de Diane de Poitiers, favorite du roi, reprenant celle de l’arc de triomphe de Titus.
A l'intérieur, la lumière pénètre jusqu'au chœur en passant à travers de nombreux vitraux, datant des XVIe et XXe siècles.
1 commentaire:
Oh des fouilles archéologiques à Rennes...!! Comme quoi y a pas qu'en Alsace qu'on s'occupe de notre patrimoine ;)
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