
Depuis 2004, malgré les progrès en matière de diagnostic et de traitement, les cancers sont devenus la cause la plus fréquente de décès en France : en 2005, 146 000 personnes sont mortes du fait d'un cancer et 320 000 nouveaux cas ont été identifiés. Parmi les différents facteurs pouvant intervenir dans la survenue d'un cancer, l'alimentation joue un rôle désormais bien établi, soit pour favoriser le risque, soit pour s'en protéger. Le succès du livre Anticancer, de David Servan-Schreiber, est là pour témoigner de l'intérêt du public pour ce sujet.

Vive les fruits, les légumes et l'allaitement. La consommation quotidienne d'au moins 5 fruits et légumes variés (au minimum 400 g/jour, sans privilégier un aliment plutôt qu'un autre) et d'aliments riches en fibres diminuent le risque de cancer. Pour éliminer les résidus de pesticides, il faut laver et, éventuellement, peler les fruits et légumes. Pour prévenir le cancer, l'allaitement maternel (si possible exclusif jusqu'à 6 mois) bénéficient à la mère et à l'enfant.

Dans l'organisme, le métabolisme de l'éthanol donne des produits provoquant des mutations de l'ADN. "L'important est de ne pas consommer d'alcool, quel qu'il soit, tous les jours. La prévention peut néanmoins rester agréable et s'accommoder d'une consommation festive occasionnelle", précise le professeur Maraninchi.
Pas de kilos superflus. L'objectif est de maintenir un poids normal (indice de masse corporelle - IMC - compris entre 18,5 et 25 kg/m2). Afin de prévenir le surpoids et l'obésité, l'INCa nous recommande de pratiquer, au moins cinq jours par semaine, au moins trente minutes d'activité physique d'intensité modérée (marche rapide) ou trois jours par semaine d'activité d'intensité élevée (jogging), en limitant la sédentarité (ordinateur, télévision, etc.). Une augmentation de l'IMC de 5 points correspond à une hausse du risque de cancer allant de 8 % (sein) à 55 % (oesophage).


Il convient donc de limiter à moins de 500 grammes par semaine la consommation de viandes rouges et de compléter l'apport de protéines en alternant viandes blanches, poissons, oeufs et légumineuses. De plus, mieux vaut limiter la consommation de charcuteries, en particulier celles très grasses ou très salées.
Attention au sel. "La consommation de sel et d'aliments salés augmente le risque de cancer de l'estomac", prévient l'INCa. En France la moyenne des apports journaliers en sel est estimée à 8,5 g/jour, sachant que deux tiers des hommes et un quart des femmes ont des apports dépassant 8 g/j. L'Organisation mondiale de la santé recommande de limiter à un maximum de 5 g/jour les apports quotidiens de sel.
Haro sur les compléments alimentaires à base de bêta-carotène. Présent dans de nombreux fruits et légumes (carottes, choux verts, épinards, abricots...), le bêta-carotène a des propriétés antioxydantes. Bien que les besoins nutritionnels soient facilement couverts par une alimentation "variée et équilibrée", de nombreux compléments alimentaires sont actuellement proposés. "A fortes doses (20 à 30 mg/jour), l'utilisation (de ces compléments) n'a pas d'effet protecteur sur le risque de divers cancers." A l'inverse, leur consommation à de telles doses par des personnes exposées à des cancérogènes comme le tabac "augmente significativement le risque de cancer du poumon".
Sur le Web : www.e-cancer.fr
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