
De fins encadrements de vitres en laiton chromé et une lunette arrière élargie transforme l'habitacle en lui apportant un supplément de lumière. Ceci donne naissance à un nouveau panneau de custode échancré par les larges déflecteurs arrière, dont la courbe vient frôler celle de la lunette. Sur la face avant, des phares antibrouillard viennent en lieu et place des grilles de la Mk 1, tandis que des clignotants circulaires apparaissent sur le devant des ailes, désormais surmontées d'une petite veilleuse. Les feux arrière légèrement plus volumineux constituent la seule modification apportée à la poupe.

Véritable salon roulant, l'habitacle offre un festival dont profitent tous les sens. Si le regard et le toucher sont comblés par les boiseries, l'odorat ne se trouve pas moins flatté par le parfum du cuir. Les jambes trouvent généreusement leur place à l'avant comme à l'arrière, quoique la surface plane des larges et confortables sièges ne favorise pas le maintien latéral. Le passager se trouve-t-il passablement malmené par la force centrifuge… Le capot plongeant offre une excellente visibilité qui s'étend sur les côtés et vers l'arrière grâce aux vitres en arc de cercle et à la lunette panoramique. Le regard tombe droit sur le compte-tours et le tachymètre, alors que le tableau de bord central regroupe les cadrans de température d'eau et de pression d'huile, ainsi que la jauge d'essence et l'ampèremètre.

Sur les petites routes, le poids de cette superbe " saloon " se fait lourdement sentir. Pour vaincre son inertie, il importe de la balancer énergiquement pour lui faire digérer les enchaînements de virages à la géométrie tourmentée. Dans cet exercice, le train arrière peu enclin à la discipline ne manque pas de nous gratifier de quelques figures sous l'effet du couple. Et sur les portions de chaussée dégradée passées à vive allure, l'essieu rigide se signale par de vifs écarts. Très démultipliée et manquant de précision, la direction ne favorise pas le contrôle du survirage, d'autant que le grand volant en bakélite oblige à jouer les moulins à vent - mouvements très pénalisants en conduite sportive. Non assistée sur la voiture de notre essai, cette direction se révèle également d'une grande dureté en manœuvres, lesquelles ne se trouvent guère améliorées pas le médiocre rayon de braquage.


Le comportement routier de la voiture se trouve sensiblement amélioré par une direction assistée plus franche. La différence de puissance par rapport au 3,8 litres se révèle peu perceptible, et tout au plus peut-on ressentir une souplesse légèrement inférieure. Sensiblement modernisée, en particulier grâce à une transmission enfin digne de son moteur, cette dernière évolution de la génération Mk 1-Mk 2 offre un agrément de conduite en progrès qui s'accompagne d'une élévation du niveau des performances.
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