samedi 5 septembre 2009

"24 h Berlin"

Tourné le 5 septembre 2008, soit un an jour pour jour avant sa diffusion, ce programme unique dans l’histoire de la télévision observe le quotidien d’une métropole européenne de 3,8 millions d’habitants tout à la fois chargée d’un passé douloureux et animée d’une énergie créatrice hors du commun.
Vingt ans après la chute du Mur, Berlin dévoile la multiplicité de ses quartiers, ses univers contrastés, son charme et ses contradictions, vécus et racontés par les Berlinois eux-mêmes, célèbres ou anonymes.

Juin 2009. Lehrter Strasse 57, Berlin. Ambiance studieuse et feutrée dans les locaux de "Zero One Film" qui travaille d’arrache-pied depuis des mois à l’élaboration d’un projet pharaonique : filmer en temps réel, vingt-quatre heures durant, Berlin et proposer une cartographie fidèle de la ville et de ses habitants.
Pour plonger dans les coulisses de la ville, 80 équipes de tournage parmi les plus grands documentaristes allemands, réunies sous la direction artistique de Volker Heise ont suivi cette journée comme les autres, sans événement particulier, avec les habitudes, les rituels, les peines ordinaires ou les joies inattendues de ses habitants de tous âges, de tous horizons et de toutes conditions.

Une contrainte essentielle : monter le film de façon chronologique. A l’issue d’un minutieux casting, 22 Berlinois ont été retenus : gens connus, inconnus, Allemands pure souche, immigrés, jeunes, vieux, riches, pauvres, exclus. Au fur et à mesure du déroulement de la journée, le film se tricote en fonction des emplois du temps des protagonistes. Et Volker Heise (çi-dessous) d’ajouter : "Tout au long du tournage, notre souci a été de donner une image véridique de Berlin aux générations futures."

Ce périple insolite et spectaculaire qui laissera aux générations à venir un document authentique sur le Berlin d’aujourd’hui témoigne aussi de l’ambition d’ ARTE de repenser la télévision, son champ d’action, ses codes et ses formats.
"24 heures Berlin" oscille sans cesse entre l’individuel et le collectif, entre plans rapprochés et vues d’ensemble. La caméra s’attarde tout autant sur Daniel Barenboïm en répétition au Staatsoper que sur un toxicomane en quête de sa dose quotidienne, une petite fille en plein devoir de classe sous l’oeil avisé de sa maman, un petit déjeuner dans une famille aisée de Turcs allemands ou le reportage du correspondant d’alors pour France 2, Jérôme Bony, sur l’abri anti-atomique d’Erich Honecker.













Sur 750 heures de rushes, le résultat final est une radiographie kaléidoscope d’une ville à part. Selon Jérôme Bony : "Berlin n’est pas l’Allemagne comme New York n’est pas les Etats-Unis."
Evénement médiatique de la rentrée et véritable prouesse logistique et technique, "24 h Berlin" raconte le quotidien de la métropole européenne, 20 ans après la chute du Mur, 70 ans après le début de la Deuxième Guerre mondiale. "24h Berlin" nous fait vivre 24 heures d’affilée au rythme de la capitale allemande.

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