lundi 22 juin 2009

Marcial Di Fonzo Bo

Voilà un acteur metteur en scène que j'ai découvert pour la première fois à la télévision dans "L'homme que j'aime", un téléfilm produit par ARTE sortit peu de temps après en DVD. Il jouait un homme atteint du SIDA qui tombait amoureux d'un hétéro. L'hétéro était forcément extrèmement beau !
Il jouait formidablement bien mais ce qui m'a le plus fasciné c'est son accent. Un accent espagnol très fort, très attendrissant, très sexy !
J'ai eu le grand plaisir de le redécouvrir au TNB (Théatre National de Bretagne) à l'occasion de differentes pièces dont "La tour Montparnasse", "Estupides" etc ...
Je décide souvent d'aller voir ces pièces quasiment les yeux fermés car il nous (le public) emmène toujours dans des univers ... à part !

Né en décembre 68 à Buenos Aires, Marcial Di Fonzo Bo s'installe définiti- vement à Paris en 1987. Il assiste Alfredo Arias et le groupe TSE pour plusieurs spectacles.
En 1991, il rejoint l'École du Théâtre national de Bretagne où il suit les cours de Christian Colin, Didier-Georges Gabily et fait la rencontre de Claude Régy, avec lequel il joue en 1993 Paroles du Sage puis La Terrible voix de Satan de Grégory Motton et Quelqu'un va venir de Jon Fosse.

En 1994, il crée avec la première promotion de l'Ecole du TNB, la compagnie des Lucioles avec qui il met en scène Et ce fut ; Le Cabaret Lucioles parallèlement à divers ateliers menés dans les écoles, les prisons et les banlieues.

Il interprète Richard III de Shakespeare (Festival d'Avignon, 1995), mise en scène de Matthias Langhoff, qui lui vaut le Prix d'interprétation de la critique théâtrale de Barcelone et le Prix de la révélation du Syndicat national de la Critique théâtrale en France. C'est encore avec Matthias Langhoff qu'il joue Ile du Salut - Rapport 55 sur la colonie pénitentiaire de Franz Kafka en 1997, L'Inspecteur général de Gogol en 1999, Borges de Rodrigo Garcia en 2002, Muñequita ou jurons de mourir avec gloire d'Alejandro Tantanian en 2003, L'Enfant prolétaire d'Osvaldo Lamborghini en 2004. Le Syndicat national de la critique le consacre cette fois-ci, meilleur acteur de l'année.

Il a également joué dans les mises en scène de Christian Colin, François Wastiaux (I Parapazzi, Festival d'Avignon, 1998), Bérangère Bonvoisin, Olivier Py (L'Apocalypse Joyeuse, Festival d'Avignon, 2000), Jean-Baptiste Sastre, François Berreur (Prometeo, Festival d'Avignon, 2002), Rodrigo Garcia (Je crois que vous m'avez mal compris, Festival d'Avignon, 2002) et Philippe Minyana et Luc Bondy.

En 1998, il crée à Barcelone Copi, un portrait, spectacle repris en français au Théâtre national de Bretagne à Rennes et au Théâtre de la Ville à Paris avant de partir en tournée en Amérique du Sud (1999/2000).

Comme metteur en scène, il monte en 2001 Eva Perón de Copi au Chili, suivi d'une tournée en France, en Espagne et en Amérique du Sud ; en 2002 L'Excès-l'usine de Leslie Kaplan avec L'Orchestre national de Bretagne sur une partition d'Heinner Goebbels, Surragate Cities. En 2003, OEdipe et Sang de Lars Norén et La Tour de la Défense de Copi en 2005.

À l'Opéra, il participe comme récitant dans Le roi David, d'Arthur Honnegger et Egmont de Beethoven et en 2005, il met en scène La Grotta di Trofonio d'Antonio Salieri, à l'Opéra de Lausanne.

En avril 2009, il participe comme acteur-récitant dans Hector Berlioz: Episode de la vie d'un artiste (avec la Symphonie fantastique et Lélio ou le Retour à la vie d'Hector Berlioz) par l'Orchestre des Champs-Élysées sous la direction de Philippe Herreweghe et une mise en scène de Jean-Philippe Clarac et Olivier Deloeuil, suivi d'une tournée en Argentine, Uruguay et au Brésil.

Au cinéma, il a tourné notamment avec Brigitte Roüan (Travaux), avec François Favrat (Le rôle de sa vie), avec Silgried Alnois (Elle est des nôtres), avec Emilie Deleuze (Peau Neuve) et avec Claude Mourieras (Tout va bien on s'en va) et Stephane Giusti (L'Homme que j'aime).

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