mardi 10 mars 2009

Meryl Streep



Mary Louise Streep, connue sous le pseudonyme de Meryl Streep, est née le 22 juin 1949 à Summit dans le New Jersey.
Elle a été maintes fois reconnue par ses pairs : avec ses quinze nominations aux Oscars, elle a battu un record longtemps détenu par Katharine Hepburn. Elle a interprété de nombreux rôles, notamment dans "Kramer contre Kramer" en 1979, où elle est l'ex-épouse de Dustin Hoffman, en conflit avec ce dernier pour la garde de leur fils (prestation pour laquelle elle obtient l'Oscar du meilleur second rôle en 1980).
Ses autres compositions mémorables incluent "Out of Africa", où elle joue l'écrivaine Karen Blixen au côté de Robert Redford ou encore "Le Choix de Sophie" (d'après le roman éponyme de William Styron) où elle incarne une femme instable, meurtrie, et brisée par l'expérience des camps de la mort durant la Seconde Guerre mondiale, performance qui lui vaut cette fois l'Oscar de la meilleure actrice en 1983.

Pour "Un cri dans la nuit", elle est primée à Cannes en 1989. Elle incarne également une femme au foyer désemparée par la passion qu'elle porte à un photographe solitaire dans "Sur la route de Madison" de et avec Clint Eastwood, ainsi que dans "The Hours" aux côtés de Nicole Kidman et Julianne Moore. Plus récemment, elle s'est essayée à la comédie avec Adaptation et "Le diable s'habille en Prada" ainsi qu'à la comédie musicale avec "Mamma Mia !".

Au panthéon des nominations aux Oscars, il y avait Katherine Hepburn. Désormais, il y a Meryl Streep. Ses 15 nominations en font l'actrice la plus citée par l'Académie, preuve s'il en était besoin, qu'elle est probablement la plus talentueuse et la plus distinguée des actrices que le cinéma ait connue (15 nominations, dont deux victoires).

Née dans une famille cultivée (son père était pharmacien et sa mère artiste) aux origines multiples (néerlandaise, irlandaise et juive-espagnole notamment), Meryl Streep se destine adolescente à une carrière de cantatrice mais découvre le monde du théâtre qui la passionne. Elle décide donc de suivre des cours d'art dramatique en parallèle à ses études poursuivies à l'Université de Yale, et réussit à intégrer le Phoenix Repertory du New York Theater. Elle fait ses débuts au théâtre dans des grandes salles avec Trelawney of the Wells en 1975.

Elle obtient son premier rôle au cinéma dans "Julia" de Fred Zinnemann en 1977, mais gagne la consécration internationale grâce à "Holocauste", où son rôle lui vaut l'Emmy Award de la meilleure actrice, mais aussi avec la fresque réaliste et tragique de Michael Cimino, sur fond de guerre du Vietnam "Voyage au bout de l'enfer" en 1978. Elle avait accepté d'y occuper un rôle secondaire afin de demeurer au côté de l'acteur John Cazale (dont elle était alors la compagne), atteint d'un cancer des os. Sa prestation lui vaut sa toute première nomination pour les Oscars, dans la catégorie "Meilleur Second Rôle". C'est néanmoins avec son interprétation de mère divorcée et perdue dans "Kramer contre Kramer" de Robert Benton qu'elle obtient la précieuse statuette l'année suivante.



Meryl Streep affectionne les rôles de femmes fragiles mais battantes, malmenées par les hommes ou par l'existence, rôles qu'elle évite d'interpréter de manière trop tonitruante, à la manière de l'Actors Studio mais qu'elle compose délicatement, soignant la diversité d'expressions et la simplicité du geste ou des mimiques, généralement déterminantes pour le film auquel elles confèrent un aspect plus naturel que les grandes démonstrations de tragédien(ne) ou la manifestation appuyé d'un jeu axé sur l'emphase dramatique, très à la mode aux États-Unis.

C'est "La Maîtresse du lieutenant français" de Karel Reisz et le "Le Choix de Sophie" d'Alan J. Pakula qui en font la comédienne la plus appréciée du moment. Le second lui vaut d'ailleurs un autre Oscar d'interprétation en 1983 mais du Meilleur Premier Rôle celui-là.
Éclectique et appliquée, elle prouve vite qu'elle peut aussi jouer des femmes simples, issues de la middle class américaine tantôt prises dans leur quotidien sans histoire, tantôt emmenées dans une intrigue particulière comme dans le "Le Mystère Silkwood" de Mike Nichols.
Très populaire et en même temps très aimée de l'intelligentsia, elle est, dans les années 1980, l'égérie du cinéma commercial et du cinéma d'auteur, participant aussi bien à des films à gros budget qu'à des productions indépendantes, aux audiences plus confidentielles.

Les plus grandes stars hollywoodiennes telles que Jack Nicholson, Robert De Niro ou Robert Redford se bousculent pour lui donner la réplique.
Ses deux rôles les plus connus, ceux dans "Out of Africa" de Sydney Pollack (1985) et dans "Sur la route de Madison" (1995) de et avec Clint Eastwood, témoignent de la grande retenue mais surtout de l'intensité émotionnelle de son jeu. Elle passe d'ailleurs d'un amour contrarié pour le premier à un amour impossible dans le second.
Sa carrière semble marquer un léger coup d'arrêt dans les années 1990 même si son répertoire de rôles dramatiques, qui la prédestine à obtenir de nouveaux Oscars, lui permet de maintenir le contact avec le grand-public ("Simples Secrets", "Contre-jour", "La Musique de mon cœur", "The Hours").
C'est par ailleurs durant cette période qu'elle décide de changer de registre: Robert Zemeckis entreprend son baptême comique avec le loufoque "La Mort vous va si bien", en 1992 et Curtis Hanson celui dans le thriller avec "La Rivière sauvage", en 1994.

À l'aise dans la comédie, on la remarque récemment dans Adaptation de "Spike Jonze" (2002) en incarnant une brillante journaliste new yorkaise et "Petites Confidences (à ma psy)" de Ben Younger (2005) en psychiatre et mère juive voyant son fils de 20 ans sortir avec une de ses patientes de 40 ans.
Son grand retour au cinéma en 2006 est marqué par deux films, "The Last Show", le dernier Robert Altman où elle incarne une chanteuse de musique country et "Le Diable s'habille en Prada" de David Frankel, (adapté du best-seller de Lauren Weisberger) où elle interprète la cruelle et tyrannique Miranda Priestly, rédactrice en chef du magazine de mode, Runway.

En 2007, l'actrice ou plutôt l'acteur le plus nommé de l'histoire des Oscars (car aucun homme n'a battu ou égalé son record) fête sa quatorzième nomination à la statuette dorée distinguant sa prestation dans "Le Diable s'habille en Prada" et valorisant ainsi ce qui l'est trop rarement dans ce genre de manifestations un rôle comique.
Elle apparaît tout récemment dans "Lions et agneaux" où elle retrouve son comparse Robert Redford, interprète et réalisateur du film, puis enchaîne en 2008 sur le thriller "Détention secrète" avec Jake Gyllenhaal et Reese Witherspoon, dans lequel elle tient le rôle de la machiavélique Corrine Whitman.

La même année, Streep confirme à nouveau ses talents de chanteuse en se plaçant en haut de l'affiche de la comédie musicale "Mamma Mia !" qui reprend avec joie, humour et romantisme les grands tubes du groupe ABBA. Elle y côtoie notamment Pierce Brosnan , Colin Firth, Julie Walters et la jeune Amanda Seyfried. Le film est un réel succès au niveau planétaire même si les critiques ne suivent pas à l'unanimité. Tom Hanks la persuade de faire le film, elle angoisse à l'idée d'apprendre les chanson de Abba, mais va s'apercevoir qu'elle les connait par coeur !! Le résultat est magique ...
Sorti en décembre 2008 aux Etats-Unis et en février 2009 en France, elle tiend le rôle d'une directrice aux méthodes de discipline sévères dans le drame "Le Doute". Amy Adams et Philip Seymour Hoffman s'ajoutant au casting, ce film semble déjà très prometteur.
Son interprétation lui vaut sa quinzième nomination aux Oscars dans la catégorie meilleure actrice, battant ainsi son propre record.
Le 25 janvier 2009, elle obtient le SAG Award de la meilleure actrice pour "Le Doute".

Meryl Streep est connue pour une perfectionniste en préparant ses rôles et est capable de prendre n'importe quel accent, notamment pour "Le Choix de Sophie", d'Alan J. Pakula en 1982, non seulement elle a appris l'accent polonais, mais elle a aussi appris à parler l'allemand.


En 1978, elle avait accepté de jouer un rôle secondaire (celui de Linda) dans "Voyage au bout de l'enfer", de Michael Cimino, pour être aux côtés de son compagnon, le comédien John Cazale, alors atteint d'un cancer des os. Dans le scénario, son rôle était négligeable. C'est elle qui se chargea de rédiger ses répliques pour donner plus d'importance à son personnage en s'improvisant scénariste. De même pour son rôle dans "Kramer contre Kramer", l'année suivante, rôle qui lui vaudra l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle en 1980.

Meryl Streep a dû apprendre à jouer le violon, en pratiquant six heures par jour pendant six semaines pour "La Musique de mon cœur" (1999).
En 1993, pour le tournage de "La Rivière Sauvage", la comédienne s'essayait au rafting et exécuta la majeure partie de ses cascades.

Mais Meryl Streep a un autre talent : celui de chanteuse. Celle qui se destinait à être cantatrice avant de devenir comédienne a chanté dans quatre films : "Ironweed", "la force du destin", d'Hector Babenco en 1987, "Bons baisers d'Hollywood", de Mike Nichols en 1990, "The Last Show", le dernier film de Robert Altman en 2006 et la comédie musicale "Mamma Mia! "en 2008.

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