dimanche 1 février 2009

Le passage Vivienne

La galerie Vivienne est un magnifique passage du 2e arrondissement de Paris découvert par hasard en flanant dans Paris. Elle mesure 176 m de longueur et 3 m de largeur. Elle est inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 7 juillet 1974.

Elle est construite en 1823 par le président de la Chambre des Notaires Marchoux, à l'emplacement des hôtels Vanel de Serrant et du passage des Petits-Pères, d'après les plans dessinés par l'architecte François Jean Delannoy. Ce dernier conçoit un décor de style pompéien néo-classique recouvert d'une verrière élégante, fait de mosaïques, peintures et sculptures exaltant le commerce. Les travaux de restauration permettent de réhabiliter les caducées, ancre et ornes d'abondance qui ornent les fenêtres en demi-lunes ainsi que les déesses et les nymphes qui décorent la rotonde. Les mosaïques du sol sont signées G. Faccina. La grande galerie de 42 m de long est suivie d’une rotonde vitrée avec une coupole en verre hémisphérique, l’ensemble étant d’origine, les carreaux permettant une aération modulée.

Inaugurée en 1826 sous le nom de Marchoux, puis rapidement baptisée Vivienne, cette galerie tire profit de son emplacement exceptionnel. Elle attire bon nombre de visiteurs avec ses boutiques de tailleur, bottier, marchand de vin, restaurateur, libraire, mercier, confiseur, marchand d’estampes ...

Située entre le Palais Royal, en déclin, la Bourse et les Grands Boulevards, ce passage connaît un succès considérable jusqu'à la fin du Second Empire. Mais la galerie perd un peu de son attrait avec le déménagement des commerces prestigieux vers la Madeleine et les Champs-Élysées et notamment à cause de la Révolution haussmannienne. Aucun autre ne se trouve mieux placé que lui pour être un foyer brûlant de circulation et d'activité. L'escalier monumental du numéro 13 conduit à l'ancienne demeure de Vidocq après sa disgrâce. Ce bagnard était devenu chef d'une brigade de police formée d'anciens malfaiteurs. Vivienne résiste au départ du Duc d'Orléans, devenu Louis-Philippe, pour les Tuileries.

Il y a une concurrence historique avec la galerie Colbert se trouvant à proximité. Depuis 1960, la galerie est redevenue très active. Elle présente des boutiques de mode et de décoration, des défilés de haute couture s’y tiennent. L'installation de Jean-Paul Gaultier et de Yuki Torii en 1986 a permis la résurrection de la galerie. Celle-ci héberge aujourd'hui de nombreuses boutiques de prêt-à-porter et d'objets décoratifs.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Jolies perspectives qui mettent le lieu bien en valeur.
cordialement