samedi 10 janvier 2009

La Défense aura sa tour-phare en 2012

Il aura fallu moins de six mois pour que l’idée émerge. Il faudra cinq ans pour que le projet sorte de terre. Le groupe Unibail, spécialisé dans la construction et la commercialisation de bureaux, a présenté lundi 27 novembre 2006, le lauréat du concours international d’architecture pour la construction d’une «tour-phare» dans le quartier d’affaires de La Défense, à Paris.

Le projet retenu, celui de l’Américain Thom Mayne, de l’agence Morphosis est présenté comme un objet organique. «Ce sera une œuvre unique en France» se félicite-t-on chez Unibail. Une enveloppe, sorte de «seconde peau» comme l’appelle son créateur, entoure la structure de métal sur les façades sud, est et ouest. Au Nord, l’immeuble fait place à une grande surface vitrée. «La lumière viendra s’y refléter, ce qui renforcera son aspect phare», dit-on encore chez l’aménageur de la tour.
















Une grande tour, loin des records
D’une hauteur de 300 mètres, cette tour sera la plus haute du quartier. Mais se situe très en deçà de ce qui se construit actuellement à travers le monde, puisque certains projets culminent à près de 800 mètres.
«Nous ne voulions pas d’une tour record», explique Guillaume Poitrinal, PDG d’Unibail. «Il nous fallait une tour emblématique, qui montre le niveau d’ambition de la France», s’emballe Bernard Bled, directeur de l’Epad (Etablissement public d’aménagement de La Défense), étroitement lié dans le choix du lauréat.
Unibail espère «qu’une grande entreprise saura montrer sa modernité en choisissant cet immeuble comme siège social.» Même si cette tour, dont la construction devrait avoisiner les 800.000 euros, ne verra pas le jour avant 2012, Unibail a déjà commencé à se pencher sur le problème de la commercialisation des 130.000 mètres carrés de bureaux.

Un hall d’accueil au 9e étage
Lors de la présentation du projet, l’Américain a insisté sur l’aspect environnemental de sa tour, qu’il a qualifiée de «green building». «Evidemment, vous n’y verrez pas des arbres pousser ! Mais la double peau qui l’enveloppe permettra de réaliser des économies d’énergie. Au sommet sera installée une série d’éoliennes capables de fournir de l’électricité cinq mois par an».
Autre particularité de cet immeuble: le hall d’accueil sera situé au neuvième étage, à trente-deux mètres de hauteur. On y accède par un énorme escalator. Dans l’espace dévolu aux étages inférieurs, il est prévu un «pavillon de liaison permettant de créer un mouvement vertical entre le Cnit et la tour.» Cette tour se veut en effet plus qu’une tour, et ambitionne de devenir un trait d’union entre la salle de conférences et Courbevoie.
























Un aspect qui a considérablement compliqué le travail de l’architecte. «L’endroit était l’une des grandes contraintes de ce concours, notamment en raison des voies ferrées et routières qui passent en dessous», explique, plutôt fier d’avoir relevé le défi, Thom Mayne. «Ce site est un non-site!», lâche-t-il. Un non-site qu’il ambitionne de rendre «un peu plus humain» avec sa tour.

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