samedi 28 novembre 2009

La FIAT 124

La Fiat 124 est une des voitures les plus connues et appréciée de la production FIAT des années 1960.
Lorsqu'elle fut présentée en 1966, la Fiat 124 avait l'ambition de permettre à la petite bourgeoisie italienne de satisfaire ses besoins de déplacement et de remplacer les modèles Fiat 1100 D et Fiat 1300/1500 par une voiture très moderne mais aussi robuste et fiable.
Disponible, au début, en une seule version berline à 4 portes, la Fiat 124, resta fidèle aux solutions mécaniques classiques : propulsion avec un essieu rigide, mais avec des ressorts et des amortisseurs coaxiaux, une ligne à trois volumes très carrée qui se voulait, selon les critères de l'époque, très moderne.

Présentée au printemps 1966, la Fiat 124 était une voiture prévue pour la petite bourgeoisie, une voiture sans chichis esthétiques et technologiques...Les journalistes n'y ont jeté qu'un simple coup d'oeil lui reprochant un manque d'ambition dû à la technologie classique remise au goût du jour et sa ligne classique et carrée...
Cette voiture avait pour particularité d'être peu coûteuse à la fabrication, ce qui a fait craquer beaucoup de fabricants de pays en voie de développement...
On n'imaginait pas son avenir prometteur dans le monde entier ni son titre de voiture de l'année 1967...
En avril 1966, la Fiat 124 se dévoila à la presse mondiale. Sous sa robe de tricorps banale et carrée, personne ne se doutait du destin qu'elle allait vivre.

La 124 est une voiture destinée à la petite bourgeoisie : Elle met l'accent sur une importante surface vitrée et à la grande habitabilité. Carrosserie sans fioritures, intérieur dépouillé et technologie classique. Nous allons en revenir plus loin...
La surface vitrée est très grande grâce aux montants de pare-brise et de custodes d'une grande finesse.
La carrosserie quant à elle succombe évidemment à la mode de l'époque : Le style "cubique", très en vogue... Elle est surmontée d'une calandre à barrettes horizontales et verticales entourée par deux phares ronds rappelant les Simca 1300 et 1500 Françaises. Les pare-chocs voient une importance diminuée, l'absence de bananes allégeant la ligne.

En ce moment , une seule carrosserie est disponible, celle de berline quatre portes tricorps avec porte de malle arrière s'ouvrant sur un coffre contenant une vraie roue de secours et le réservoir d'essence disposé comme sur la Fiat 1100R (Présentée à peine trois mois avant), à la verticale, dans le prolongement de l'aile arrière droite.Autre reproche, coutume sur beaucoup de tricorps de l'époque, le seuil de charge est beaucoup trop haut. Malgré ces trois petits inconvénients, son volume reste acceptable pour une voiture familiale : 381dm³.

Le gros avantage est l'intérieur : Même si les dimensions restent modestes (4,030m de long pour 1,625m de large et 1,420m de hauteur), tout a été fait pour offrir un maximum d'habitabilité : Les parties antérieures et postérieures ont été réduites au maximum possible. C'est une vraie cinq place...Seul le tunnel de transmission gène l'espace des passagers. Pour ajouter à notre aise , la ceinture de caisse est relativement basse. Ce qui lui offre un avantage supplémentaire cité plus haut : L'augmentation de surface vitrée.

La disposition des commandes est classique , avec un levier de vitesse planté sur le dessus de la boîte, un volant à branche centrale et un cerclo-avertisseur. Abrité par une visière anti-reflets , le tableau de bord est horizontal, avec lecture par aiguille et on y retrouve une instrumentation à la fois rationnelle et pratique : Jauge à essence avec témoin lumineux de réserve, compteur kilométrique, indicateur de vitesse, témoins lumineux pour la pression d'huile, la charge, les clignotants, la température d'eau, les feux de position, et les feux de route. A gauche du conducteur, la planche de bord incorpore trois boutons basculants pour commander les feux, l'éclairage du tableau et l'essuie-glaces.

Dessous, on trouve le starter et tout à gauche le bouton poussoir de lave-glace. On passe de code en phares grâce à un commodo placé derrière le volant, qui voisine avec la commande des clignotants. A droite du volant, outre le cendrier, on trouve la commande du climatiseur et, au-dessus de la planche, deux aérateurs orientables destinés à favoriser le désembuage du pare-brise. Le passager a droit à une boîte à gants et à un rétroviseur avec miroir de courtoisie.
Sous le capot : Une seule mécanique pour le moment : Un quatre cylindres de 1197cm³ avec bloc en fonte et culasse alu.
La tenue de route est qualifiée de satisfaisante par les journalistes de l'époque, alors que bon nombre de constructeurs avaient opté pour la traction, la Fiat 124 était propulsion. Moins coûteux que la traction. Les suspensions n'étaient pas, pourtant, très fraiches pour l'époque : A l'avant des roues indépendantes par une double triangulation, des ressorts hélicoïdaux et des amortisseurs à double effet aidés par une barre stabilisatrice.

Et à l'arrière, un essieu rigide avec bielles de poussées longitudinales, barre transversale, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs à double effet et encore, une barre stabilisatrice. Le freinage est assuré par quatre freins à disque sans assistance, mais il s'avère que le choix est judicieux, la progressivité et l'endurance étant au rendez-vous. On n'en dira pas autant de la direction, une fois encore dévolue à un boîtier enferment une vis sans fin et un galet. L'efficacité s'en ressent à grande vitesse...Assez floue et demandant une attention soutenue au conducteur. D'autant que la 124, carrosserie cubique oblige, est assez sensible au vent latéral.
Le succès accompagne immédiatement la 124 dont la cadence est passée de 200 à 600 unités par jour. En 1974, toutes les versions des Fiat 124 berline, Familiare et Sport Coupé sont remplacées par la nouvelle Fiat 131.

Seule la Fiat 124 Spyder, toujours construite par Pininfarina, est restée au catalogue jusqu'en 1982, dans la version 124 Spider America spécifique pour les États-Unis équipée d'un moteur 2 arbres à cames de 1 995 cm³ à injection électronique puis, la 124 SpiderEuropa sera commercialisée aussi en Europe, jusqu'à fin 1987, dans une version 2 litres avec turbo compresseur volumétrique de 136 ch DIN.

Aucun commentaire: