lundi 9 novembre 2009

La BMW Z4 sDrive35i

Céder au confort et au luxe sans renier ses gênes sportifs : le nouveau roadster BMW Z4 2009 réalise ce tour de force tout en se dotant du toit rigide rétractable. En réponse au Mercedes SLK qui l’avait retenu dès 1996, BMW était resté fidèle à la simple capote en toile pour son premier Z4 en 2002. Mais la clientèle a changé. Elle veut tout y compris un design élégant et dynamique réussi cette fois par deux femmes suite à un concours organisé au centre de style bavarois. Un regard féminin avisé pour abriter une débauche de technologie visant à rendre le nouveau BMW Z4 le plus polyvalent possible.

Outre un toit en aluminium qui transforme le cabriolet en coupé douillet et hermétique, le conducteur dispose en série sur tous modèles d’une régulation de comportement dynamique. Elle influe sur la pédale d’accélérateur, la direction et vaguement sur les trains roulants. Pour la vraie suspension pilotée, il faut cependant opter pour " l’Adaptative M" facturée 1400 €. Une dépense pas vraiment indispensable tant le nouveau BMW Z4 fait étalage d’un comportement routier souverain, quelle que soit son utilisation.
Depuis 75 ans, BMW surfe sur la vague des roadsters élégants et puissants. C’est en effet en 1934 que fut initiée cette noble lignée avec un 315/1 abritant déjà un 6 cylindres.

Ce fut ensuite avant la guerre la fameuse 328 Mille Miglia et sa somptueuse carrosserie en aluminium puis les 507, Z1, Z3, Z8 et une première Z4 dont le dessin aux surfaces concaves et convexes fut controversé.
Pour cette deuxième génération du BMW Z4, le projet de Juliane Blasi a fait l’unanimité. En respectant les critères du roadster (long capot, passages de roues marqués, arrière court et pare-brise incliné), la styliste est parvenue à intégrer un toit rigide escamotable sans rehausser la partie arrière de la carrosserie. L’astuce vient du rallongement de 12 centimètres de la poupe en parfaite adéquation visuelle avec une face avant réinterprétée.

La calandre de ce Z4 2ème génération a fait l’objet d’une inclinaison en surplomb accentuant du même coup le nez en squale de la voiture. Dynamisme, élégance et sportivité sont au rendez-vous, la présence du toit en lieu et place de la capote favorisant une meilleure visibilité périphérique (+ 40% de surface vitrée).
L’habitacle du BMW Z4, d’une finition irréprochable semble privilégier le conducteur, une coutume chez BMW, mais on sent bien que Nadia Arnhaout s’est inspirée du Z8 pour la partie centrale de la planche de bord - à la différence que les quatre grosses commandes chromées de climatisation bénéficient d’une mise en valeur haut de gamme faite de cuir et de bois précieux. Les sièges sport entièrement recouverts de cuir en série méritent aussi une note maximum pour leur confort et leur maintien latéral.

Les clients du premier BMW Z4 ayant réclamé plus d’égards et de confort, la marque propose un châssis et des trains roulants filtrant mieux les inégalités du revêtement sans renoncer à la sportivité. Plus large (1.79m) et donc bénéficiant de voies plus généreuses, le BMW Z4 2009 profite encore davantage de sa bonne répartition des masses et de son centre de gravité très bas. Le comportement routier a encore été amélioré mais BMW monte en série une régulation dynamique du comportement dynamique. Une commande permet au conducteur de compenser le soft plus marqué de la suspension en mode "normal" par une position "Sport assez radicale et une "Sport Plus".

Ce n’est pas flagrant mais elle agit sur les trains roulants, la réactivité du moteur, la direction et les lois de passage de la boite DKG. A double embrayage, cette dernière est identique à celle des M3 et 335i. Certes, BMW la vend 2500 € en option mais n’y renoncez pas. Non seulement, elle est plus rapide et plus douce lors des changements de rapports que la mécanique mais en plus elle réduit les émissions et la consommation (11,6l durant notre essai mené à forte cadence avec 306 chevaux sous le capot, c’est presque incroyable !).

Le bi-turbo 3l de la sDrive35i constitue en effet le sommet de l’offre moteur exclusivement 6 cylindres du BMW Z4 (en attendant mieux). Sont disponibles aussi le 3l en version 258 ch (5,8s au 0 à 100 km/h et 250 km/h) pour le sDrive30i et le 2.5l de 204 ch (7,3s au 0 à 100 km/h et 239 km/h) pour le sDrive23i. A noter que les rejets de CO² (entre 192 et 210 grammes de CO²) contribuent pour ces trois moteurs au respect de la norme Euro V.
Le changement de philosophie sur ce nouveau BMW Z4 est perceptible dès les premiers kilomètres. Plus luxueux, plus soft, le Z4 dans sa version haut de gamme 35i se prête à de longs trajets confortables sans renoncer à ses racines sportives.

Une polyvalence accentuée par ce toit rigide qui se replie dans le coffre ou se remet en place en 22 secondes. Fabriqué par l’équipementier Edscha, il fait appel à une cinématique simple mais ne fonctionne qu’à l’arrêt.
Sur les routes dégradées d’Andalousie, la BMW Z4 s’est montré agile, vif et très sécurisant même sous pilotage sportif intense. Au point que l’option "suspension M" à 1400 € n’est pas nécessaire, BMW ayant équipé tous les modèles de la régulation de comportement dynamique à trois modes décrit précédemment. Si "Sport Plus" parait plus dédié au circuit, les deux autres modes couvrent une large plage d’utilisation du bi-turbo et de la boite DKG.

On sent à peine les changements de rapports et la souplesse du 6 cylindres aidant, la boite s’occupe de tout en veillant à toujours fournir la puissance nécessaire. En mode "sport", l’étagement de la boite de notre BMW Z4 incite à opter pour la commande manuelle via les boutons poussoirs du volant ou le levier central. Les premiers étant peu commodes, on opte pour le deuxième mais sa manipulation rapide aboutit souvent à le replacer sans le vouloir sur le mode " automatique".Un verrouillage serait le bienvenu.
A noter enfin les vocalises du bi-turbo dont on ne se lasse pas. En revanche, le toit remis, l’insonorisation mérite d’être retravaillée.

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