lundi 8 juin 2009

Pas content, pas content, pas content !!!

Il y a des soirs d'élection que je ne comprends pas !!!
Le monde sous-entendait que la crise économique était le résultat des politiques libérales, capitalistes et disons-le conservatrices menées par les pays les plus puissants de la planéte ;
Les Français sont plutôt mécontents, insatisfaits des réformes engagées par notre cher Président (Franchise médicale, bouclier fiscal etc ...)
Hier soir, nous avons su qu'il n'en était rien !
Le taux d'abstention montre que les électeurs n'ont pas voulu se mobiliser pour changer l'Europe et ... donc quand même un petit peu le monde et leur environnement ... !
Le peu de personne ayant voté l'on fait en faveur des partis conservateurs qui favorisent tout de même par leur politique la spéculation, les délocalisations et donc les licenciements et le chômage !
A priori, je ne dois pas vivre la même réalité que la majorité des Français ...
J'aurai préféré que les votes s'orientent vers le seul parti capable d'assurer une vraie alternance même si je suis très heureux que "Europe et Ecologie" est atteint 16.5%.
En réalité, le PS et ses dirigeants sont tombé de haut. "Si nous n'avions pas fait le boulot qui a été abattu depuis cinq mois, nous serions à 14 % comme Michel Rocard en 1994", expliquait la semaine précédente Martine Aubry, alors qu'un sondage tablait sur 19 % !
Avec tout juste 16,48 % des voix, le Parti socialiste fait à peine mieux que le score qui conduisit l'ancien premier ministre à quitter ses fonctions de premier secrétaire il y a quinze ans.
En outre, les listes "Europe Écologie" talonnent les socialistes.
Malgré ce vote sanction, aucune voix ne s'élève pour évoquer la responsabilité de MmeAubry. Ségolène Royal lui a adressé un "très gentil message", et Bertrand Delanoë l'a jointe pour lui faire part de son soutien. Qu'on se le dise : aucune révolution de palais n'est en passe d'être ourdie rue de Solférino. "Qui voudrait prendre la place de Martine?, si quelqu'un la veut qu'il la prenne !", fait-on valoir, sur le ton de la boutade désabusée, dans l'entourage de la première secrétaire.

Elue par les militants après le congrès de Reims en novembre 2008, la première secrétaire n'a nullement l'intention de démissionner. Quant à ceux qui, comme François Rebsamen ou les proches de François Hollande, avaient critiqué la campagne européenne du PS, ils ne monteront pas au créneau au cours de la soirée. Pierre Moscovici, lui aussi critique vis-à-vis de la direction, précise, à toutes fins utiles, qu'il "ne participera à aucune forme de complot, de coup d'Etat ou de putsch".

Peu après 21heures, au milieu de visages défaits, Mme Aubry s'installe derrière le pupitre. "Je prends toute la mesure de la responsabilité du Parti socialiste. Je ne cherche pas de raison extérieure à nous-mêmes", lance-t-elle avec gravité, se déclarant décidée à "tenir le discours de la lucidité et de la vérité".

La première secrétaire promet de consacrer "toutes [ses] forces pour rassembler" le PS et mener à bien "une profonde rénovation". L'intervention, brève, est applaudie en rythme par la centaine de militants présents. Sans parvenir à réchauffer l'ambiance.

L'entourage de MmeAubry remarque que le niveau global de la gauche est élevé. Et que le score d'"Europe Ecologie" pourrait n'être que "conjoncturel" et ne pas compromettre un large rassemblement lors des élections régionales de 2010. L'appel à une nouvelle union de la gauche, dont l'idée avait été lancée avant le scrutin, s'est fait discret dimanche.

"Mieux vaut avoir les écologistes que le MoDem à 16 %, cela nous évite un nouveau débat sur les alliances", observe Pascale Boistard, secrétaire nationale chargée de l'organisation. Les proches de la direction du PS admettent cependant la gravité de la situation. La question, selon eux, n'est plus d'en appeler à la "rénovation" mais à la "refondation", voire à la "renaissance" d'un PS lâché par les catégories populaires qui se sont largement abstenues et par les couches moyennes supérieures, qui ont rallié Europe Ecologie.

Pour Gérard Collomb, "un tiers de nos militants ont voté "Europe Ecologie"". Le maire de Lyon, qui avait mené la fronde lors de la constitution des listes PS, réclame "une clarification qui passe par un rassemblement des réformistes contre les archéos". Pour sa part, Manuel Valls presse le PS de "prendre la mesure du sursaut qu'il doit opérer sur lui-même sur le fond (…), sur un langage qui est aujourd'hui mort".

Au siège du parti, à mesure que le score descend dans les estimations, le désarroi l'emporte sur la perplexité. "Partout, la social-démocratie recule; c'est bien notre paradigme qui est à revoir, soupire le sénateur Jean-Pierre Caffet. On ne paye pas seulement le congrès de Reims, nos problèmes de leadership, mais aussi un divorce très profond avec une société de plus en plus dépolitisée où chacun ne pense qu'à son intérêt immédiat."

Lors du conseil national convoqué mardi 9 juin, les socialistes devront commencer à digérer leur défaite. A cette occasion, Mme Aubry n'entend se livrer ni à un mea culpa ni à des annonces spectaculaires. Un réajustement de la direction pourrait intervenir en attendant les modifications, prévues de longue date, visant à accorder davantage d'espace au courant qui avait soutenu Ségolène Royal lors du congrès avant de prendre ses distances avec elle. Pour rebondir, la première secrétaire compte sur l'émergence d'un projet politique confié au "laboratoire des idées" créé au lendemain de son élection.

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