dimanche 29 mars 2009

DSK, définitivement l'espoir de la gauche pour 2012 ?


Ils sont bien embêtés, les amis de Dominique Strauss-Kahn, quand leur chef de file est de passage à Paris !
Qu'ils déjeunent officiellement avec lui et la rumeur d'un retour en France du directeur général du FMI repart aussitôt.
Qu'ils ne se voient pas, et la même rumeur repart de toute façon à l'identique.
Installés aux postes clés de la direction du PS, dont celui de numéro deux occupé par Jean-Christophe Cambadélis, les strauss-kahniens prépareraient la candidature de leur chef en 2012.
Tenu par son contrat de travail qui lui interdit de s'immiscer dans la vie politique de quelque pays que ce soit, a fortiori de la France, tant qu'il est en fonction au FMI, DSK reste dans l'ambiguïté. Jamais il ne dément, jamais il ne confirme. Jeudi soir, invité d'"À vous de juger" sur France 2, il n'a fait aucun commentaire sur le sujet. À peine a-t-il pris la peine de démentir "la rumeur" (!!!) de sa nomination comme premier ministre de Nicolas Sarkozy.

En attendant, ses troupes évoquent le scénario d'un retour de DSK, seul candidat à leurs yeux capable de battre Nicolas Sarkozy en 2012. "Vous voyez quelqu'un d'autre ?", demandent-ils. C'est la première étape du scénario du retour : faire de l'ancien ministre de l'Économie de Jospin le seul socialiste capable de conquérir l'Élysée après trois échecs successifs. À la direction du parti, si l'on envisage une candidature Aubry, on tient aussi compte de l'hypothèse DSK. "En 2012, ce sera Martine ou Dominique", assure ainsi un proche d'Aubry ... et pour que la gauche républicaine passe, il faut que ce soit Dominique !

À condition que les conditions soient réunies. Elles sont complexes, surtout pour DSK. "Personne ne peut dire où en sera la France en 2011, quelle sera la situation internationale et dans quel état sera le parti", note François Kalfon, strauss-kahnien. Idéalement, il faudrait que DSK apparaisse comme l'homme qui a sauvé le monde de la crise. Réussite au FMI et incarnation d'un recours : l'équation idéale !

Il faudrait aussi que d'ici à 2011, le PS n'ait pas réussi faire émerger un candidat crédible à opposer à Sarkozy. Et que les primaires destinées s'annoncent aussi conflictuelles que celles de 2006, lorsque Ségolène Royal s'était finalement im­­posée. Certains partisans de DSK espèrent d'ailleurs que le parti se retrouvera sans leader, pour mieux imposer leur chef sans passer par des primaires. "Le quotidien de Dominique, c'est de parler tous les jours à des chefs d'État. Vous le voyez descendre dans le chaudron des primaires socialistes ?", interroge un partisan.

Chez les royalistes, Malek Boutih est persuadé que le PS finira par renoncer à organiser des primaires pour faire appel à DSK. "La direction a besoin de faire durer l'illusion des primaires le plus longtemps possible pour ne pas provoquer de conflit avec Ségolène Royal", analyse-t-il.

Alambiqués les scénarios du retour de DSK ? C'est ce qu'assure l'un de ses proches, Christophe Borgel, pour démentir que les strauss-kahniens préparent le retour de leur patron. "Soit Mar­tine réussit à moderniser le parti et elle devient la candidate naturelle. Soit elle échoue et Dominique ne pourra pas devenir le candidat d'un parti en échec."

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