samedi 7 février 2009

La Place Vendôme



La place Vendôme, située dans le 1er arrondissement de Paris, se trouve au nord du jardin des Tuileries et à l'est de l'église de la Madeleine.

Typique de l'urbanisme classique français, c'est une des places de Paris mondia -lement célèbres. Son architec -ture est due à Jules Hardouin-Mansart qui conçut en 1699 un plan d'urbanisme strict auquel devaient se conformer les propriétaires des immeubles. Une grande partie des façades est classée monument historique. En son centre, se trouve la colonne Vendôme.
Elle a été appelée place Vendôme dès le XVIIe siècle, du nom de l'Hôtel de Vendôme qui se trouvait là. C'était plus anciennement la place Louis le Grand et, à l'origine, la place des Conquêtes. On lui a donné le nom de place des Piques pendant la Révolution. Elle fut nommée place Internationale en 1871, pendant la seconde Commune de Paris, durant laquelle la colonne Vendôme fut détruite par les Communards, qui en firent un symbole de la tyrannie et du militarisme de Napoléon.

En 1677, un groupe de spéculateurs, parmi lesquels l'architecte Jules Hardouin-Mansart, a la première idée de la place Vendôme.
En 1685, Louvois reprend l'idée et achète l'hôtel de Vendôme et le couvent des Capucines qui se trouvaient au nord de la rue Saint-Honoré. Sur leur emplacement, Jules Hardouin-Mansart et Germain Boffrand proposent de construire une vaste place rectangulaire, entièrement ouverte sur la rue Saint-Honoré et destinée à être bordée de vastes bâtiments publics : bibliothèque royale, hôtel de la Monnaie, hôtel des Académies, hôtel des Ambassadeurs, etc. Au fond de la place, la façade doit être percée d'une arcade monumentale qui laissera voir le couvent des Capucines, qui est reconstruit au nord de la nouvelle place en 1688.

Les façades sont construites (avant même les bâtiments) et au milieu de la place est érigée une statue équestre en bronze de Louis XIV que Louvois avait commandé à François Girardon. La place prend alors le nom de place Louis-le-Grand, qu'elle gardera jusqu'à la Révolution. La statue, inaugurée en 1699, sera détruite en 1792.
En 1699, le programme public de 1685 est abandonné au profit d'une opération privée. Le roi vend le terrain à la ville et les façades, qui avaient été construites pour l'inauguration, sont démolies afin de réduire l'emprise de la place d'une vingtaine de mètres de chaque côté. La nouvelle place sera entourée d'hôtels particuliers derrière des façades uniformes, dessinées par Jules Hardouin-Mansart.

De plan carré avec des pans coupés aux angles, elle sera fermée et seulement traversée par une voie nord-sud reliant la rue Saint-Honoré au portail des Capucines. Dépourvus d'arcades au rez-de-chaussée, conformé -ment à leur vocation d'immeubles d'habitation, les nouveaux bâtiments sont couverts d'un toit brisé dont le comble est percé à l'origine d'une alternance d'œils-de-bœuf et de lucarnes (les œils-de-bœuf ont pour la plupart été remplacés par des lucarnes au XIXe siècle).
De 1793 à 1799, elle prit le nom de place des Piques. Le 13 août 1789, la statue équestre de Louis XIV fut brisée. Après l'assassinat au Palais-Royal de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau (20 janvier 1793) qui avait voté la veille la mort de Louis XVI, on chargea le peintre Jacques-Louis David d'organiser une cérémonie funèbre.

Au milieu de la place, Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau fut placé nu et sanglant, simplement recouvert d'un drap laissant apparaître sa plaie, sur le socle, dans un grand appareillage néo-antique signé Jacques-Louis David.
En 1806, la rue de la Paix est percée à l'emplacement du couvent des Capucines.
La colonne Vendôme est élevée en 1810 à l'emplacement de la statue (détruite) de Louis XIV par les architectes Jacques Gondouin et Jean-Baptiste Lepère, à l'imitation de la colonne Trajane de Rome, qui comporte également un bas-relief hélicoïdal. Celui-ci, sculpté par Étienne Bergeret, représente la campagne de 1806.
La colonne est sur- montée d'une statue de Napoléon par Antoine Denis Chaudet, remplacée par une réplique exécutée par Auguste Dumont en 1873, lorsque la colonne, abattue par les communards, fut remise en place. Supprimée sous la Restauration, l'effigie fut rétablie par Casimir Perier sous la monarchie de Juillet, en avril 1831.

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